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À partir de Rabat, la diplomatie israélienne exprime ses « inquiétudes » par rapport à l’Algérie

En marge de sa visite « historique » au Maroc, le ministre israélien des Affaires Etrangères, Yaïr Lapid, a exprimé pour la première fois hier, 14 août, « ses inquiétudes » quant au rôle que joue l’Algérie dans la région.

Le chef de la diplomatie israélienne, a affirmé que ces inquiétudes sont partagées par le Maroc. « Nous partageons une certaine inquiétude quant au rôle de l’État algérien dans la région« , a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse évoquant « le rapprochement » de l’Algérie avec la l’Iran et « la campagne qu’elle mène actuellement contre l’admission d’Israël à l’Union africaine en tant qu’observateur« .

En effet, après l’inauguration de l’ambassade israélienne au royaume chérifien, le représentant de la diplomatie israélienne a profité de l’occasion pour s’attaquer à l’Algérie suite à son opposition à l’admission d’Israël en tant que membre observateur de l’Union africaine.

Notons que la diplomatie algérienne a estimé le 25 juillet dernier, que le président de la Commission de l’Union Africaine (UA) avait pris cette décision sans « consultations préalables avec tous les États membres ».

Dans son communiqué, le ministère des Affaires Étrangères a affirmé que l’Algérie n’a « ni la vocation ni la capacité de légitimer des pratiques et comportements dudit nouvel observateur qui sont totalement incompatibles avec les valeurs, principes et objectifs consacrés dans l’Acte constitutif de l’Union Africaine« .

Cependant, l’Algérie n’est pas la seule à prendre cette position. Plusieurs pays africains ont exprimé leur refus par rapport à cette décision à l’image de l’Afrique du Sud ou encore le Niger, la Tunisie, la Libye, la Mauritanie, l’Égypte, les Comores et Djibouti.

Ces déclarations faites sur le territoire marocain pourraient compliquer les relations entre les deux pays voisins, déjà en tentions depuis quelques années. Les relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc ont été lourdement impactées dernièrement par les déclarations du représentant marocain à l’ONU, qui avait exprimé son soutien à un prétendu « droit de l’autodétermination du peuple Kabyle », et aussi par l’affaire du logiciel espion israélien Pegasus « utilisé par le Maroc pour espionner 6000 personnalités algériennes », selon plusieurs ONG.

Pourtant, le roi marocain, Mohamed VI, avait exprimé le 31 juillet dernier son souhait quant à la réouverture des frontières terrestres avec Algérie en appelant ses voisins au dialogue. Il a même proposé de l’aide à l’Algérie en ces périodes d’incendies meurtriers.

Lors d’une sortie médiatique, le président Abdelmadjid Tebboune a estimé, le 08 août courant, qu’« il n’y a pas eu de réponse de la part du Maroc au problème diplomatique actuel”.

Pour rappel, le royaume marocain a normalisé ses relations internationales avec Israël en décembre 2020. Cette décision a été prise suite à la reconnaissance de l’ancien Président des Etats-Unis Donald Trump de la “souveraineté marocaine” sur le Sahara occidental.

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