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Mohammed VI appelle à la réouverture des frontières et invite l’Algérie au dialogue

Le roi du Maroc, Mohamed VI, a réitéré, samedi 31 juillet, son appel à la réouverture des frontières terrestres avec Algérie tout en appelant ses voisins au dialogue. Des déclarations qui interviennent sur fond de tensions diplomatiques suscitées par les propos du représentant du Maroc à l’ONU et détériorées par l’affaire de l’espionnage « Pegasus ».  

Mohamed VI a vigoureusement plaidé pour le rétablissement des relations entre l’Algérie et son Royaume. Sur les seize minutes de son allocution prononcée à l’occasion de la fête du Trone, plus de six ont été consacrées à l’Algérie. Le roi a déploré à travers son discours les tensions avec l’Algérie estimant que les deux pays sont « des frères qui ont été séparés par un corps étranger qui n’a pas de place » entre eux.

« Nous réitérons notre sincère invitation à nos frères algériens pour travailler ensemble sans conditions dans le but de bâtir des relations bilatérales basées sur la confiance, le dialogue et le bon voisinage », a lancé Mohamed VI dans son allocution télévisée.

« L’État actuel de nos relations ne nous satisfait pas, n’est pas en faveur de nos deux peuples et n’est pas accepté par de nombreux pays », a-t-il ajouté.

Affirmant ne vouloir « donner de leçons à personne », Mohamed VI a estimé qu’il « n’existe plus aucune logique qui peut expliquer la fermeture des frontières ni aucune explication acceptable ».

« Ni moi, ni le président algérien actuel ni son prédécesseur ne sommes responsables de la fermeture des frontières mais nous sommes responsables de son maintien devant Dieu, l’Histoire et nos deux peuples », a-t-il plaidé, ajoutant que les raisons de leurs fermeture il y a plus de deux décennies sont « dépassées ».

Aucun « mal de la part du Maroc »

« Vous n’aurez jamais à craindre du mal de la part du Maroc ». C’est ce qu’a affirmé Mohamed VI en s’adressant aux algériens, rejetant ainsi les suppositions qui insinuent que la« réouverture des frontières n’apportera rien de bon » au Maroc et à l’Algérie.

« J’affirme à nos frères algériens que le Maroc ne sera jamais à l’origine d’un mal, d’une menace ou d’un problème pour vous. Ce qui vous touche, nous touche », a-t-il argué, ajoutant que « la sécurité et la stabilité de l’Algérie, et la quiétude de son peuple sont organiquement liées à la sécurité et à la stabilité du Maroc« .

Qualifiant les deux pays de « jumeaux qui se complètent », Mohamed VI a appelé le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a faire « prévaloir la sagesse » et à « œuvrer à l’unisson au développement, dans les délais jugés opportuns, des rapports fraternels tissés par nos deux peuples durant des années de lutte commune« .

Des propos d’une« extrême gravité » 

Ébranlées depuis des décennies par la cause Sahraouie, les relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc ont été de nouveau mises à l’épreuve le mois dernier. Les propos du représentant du Maroc à l’ONU qui a soutenu publiquement « le droit du droit à l’autodétermination du peuple kabyle” ont fait rugir l’Algérie.

À travers un communiqué, le département de Ramtane Lamamra avait qualifié la communication diplomatique marocaine d’”aventuriste, irresponsable et manipulatrice”.

Le 18 juillet dernier, l’Algérie a rappelé son ambassadeur à Rabat, « pour consultations« . Alors que cette affaire faisait encore réagir, une autre est venue alimenté la crise entre les deux pays. Il s’agit du projet d’espionnage Pegasus .

En effet, de nombreuses ONG et des médias internationaux ont révélé, en juillet dernier, que 6000 personnalités algériennes ont été espionnées par le Maroc à travers le logiciel Pegasus développé par l’entreprise israélienne NSO Group.

La diplomatie algérienne avait condamné « cette pratique illégale, malvenue et dangereuse”, affirmant se réserver le droit de mettre en œuvre “sa stratégie de riposte”.


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