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Le président Tebboune réagit au discours du roi du Maroc, Mohammed VI

© DR | Abdelmadjid Tebboune, président de la République

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réagi hier soir pour la première fois au discours du roi du Maroc, Mohamed VI dans lequel il appelait « au dialogue » avec l’Algérie ainsi qu’à la réouverture des frontières terrestres entre les deux pays.

Lors d’une entrevue avec deux directeurs de médias nationaux diffusée dans la soirée d’hier, Abdelmadjid Tebboune a estimé qu’« il n’y a pas eu de réponse de la part du Maroc au problème diplomatique actuel ».

Le problème en question a été déclenché lorsque le représentant du royaume au nations Unis (ONU) a soutenu “publiquement” et “explicitement” un prétendu “droit à l’autodétermination du peuple kabyle”. Le président algérien a qualifié ces propos de « très dangereux » tout en refusant de commenter plus sur ce sujet.

le président Tebboune a rappelé que l’Algérie avait rappelé son ambassadeur à Rabat et a demandé « des explications » au royaume chérifien, toutefois, « il n’y a pas eu de réponse à ce sujet de leur part ». Notons qu’à travers un communiqué, le ministère des affaires étrangères avait qualifié la communication diplomatique marocaine d’”aventuriste, irresponsable et manipulatrice”.

Dans le sens des relations diplomatiques entre l’Algérie est son voisin le Maroc, Abdelmadjid Tebboune a été interrogé sur le conflit du Sahara Occidentale. Il a affirmé que « cette affaire est entre les mains de l’ONU » et que l’Algérie n’est qu’« observatrice » .

Et d’ajouter :« On peut les aider, s’ils veulent dialoguer en Algérie ils sont les bienvenus et le pays mettra à leurs disposions tous les moyens dont il dispose pour régler ce conflit, mais avec le consentement des deux parties ».

Déjà compliquées, les relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc ont été mises à l’épreuve non seulement avec les déclarations du diplomate marocain à l’ONU mais aussi avec le dévoilement de l’affaire du logiciel espion Pegasus développé par l’entreprise israélienne NSO Group. De nombreuses ONG ainsi que des médias internationaux ont révélé, en juillet dernier, que 6000 personnalités algériennes ont été espionnées par le Maroc.

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