L’activiste Slimane Bouhafs a été placé sous mandat de dépôt à la prison de Kolea ce mercredi 1er septembre par le tribunal de Sidi M’hamed, avons-nous appris de maître Kader Houali, membre du collectif de la défense.

Selon la même source, Slimane Bouhafs est poursuivi avec 6 chefs d’inculpation dont l’article 87 du code pénal qui stipule qu' »est considéré comme acte terroriste ou sabotage, tout acte visant la sûreté de l’Etat, l’intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institution ». Le prévenu passera son séjour carcéral à la prison de Koléa.

Arrêté le 25 août en Tunisie et remis aux autorités algériennes, Slimane Bouhafs a été présenté ce mercredi matin devant le tribunal de Sidi M’hamed à Alger après plusieurs nuits en garde à vue. Il est poursuivi pour 6 chefs d’inculpation dont l’article 87.

D’après des sources policières à Interlignes, Bouhafs a été interpellé pour ses « relations avec le président du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK), Ferhat M’Henni ». Slimane aurait « une relation très solides avec Ferhat car ils s’appelaient très régulièrement pour échange d’informations sur l’évolution de la situation en Kabylie », avions-nous appris auprès de ces sources.

Plusieurs organisations tunisiennes ont dénoncé la violation par le chef de l’état des conventions internationales des droits de l’homme qui garantissent la protection aux réfugiés politiques.

Pour rappel, le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) a été classé “organisation terroriste” par le Haut Conseil de Sécurité. Accusé d’être derrière les récents feux de forêts et l’assassinat de Djamel Bensmail, le président du MAK, Ferhat Mhenni est dans le viseur de la Justice algérienne. Selon le Parquet général près la Cour d’Alger, un mandat d’arrêt international “sera émis contre lui” ainsi qu’une vingtaine d’activistes au sein dudit mouvement.