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Des organisations tunisiennes dénoncent l’extradition de Slimane Bouhafs

Des associations et organisations tunisiennes de défense des droits humains ont dénoncé ce lundi 30 août la décision de l’extradition de l’activiste politique Slimane Bouhafs, de la Tunisie vers l’Algérie.

Les organisations en question ont estimé que la Tunisie a « violé encore une fois ses obligations internationales sur la protection des réfugiés ».

Dans leur communiqué, les organisations soussignées ont rappelé que l’activiste politique algérien Slimane Bouhafs, qui se trouvait en Tunisie, avait disparu depuis le 25 août dans « des circonstances mystérieuses« . Selon le document, « des témoins oculaires ont rapporté que des voitures avec des plaques d’immatriculation inconnues sont arrivées, le 25 août à son domicile et l’ont emmené vers une destination inconnue« .

Hier, dimanche, nous avons appris auprès de sources policières que Slimane Bouhafs a été remis aux autorités algériennes et se trouve en ce moment en garde à vu en attendant sa présentation devant le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed.

« Slimane Bouhafs est venu en Tunisie, où le Haut Commissariat aux Réfugiés lui a accordé le statut de réfugié sous le numéro 255-15C0059, valable jusqu’en septembre 2022« , précisent les organisations.

Le document a ajouté que ce statut de réfugié « impose aux autorités tunisiennes, signataires de la Convention de Genève de 1951 et son Protocole de 1967 et la Convention de 1984 contre la torture, de ne pas le renvoyer sous la contrainte« .

Les signataires du document ont témoignagé de leur « indignation » devant « le dangereux précédent créé par l’Etat tunisien » suite à l’extradition du réfugié qui, pourtant, bénéficie « d’une protection internationale aux autorités de son pays, qui le poursuivent sur ses positions politiques« .

Ils ont par la suite appelé l’Etat tunisien à « respecter ses engagements internationaux dans cette circonstance délicate et à assurer la protection des droits humains et des droits des réfugiés ».

Par ailleurs, les associations et organisations signataires ont estimé que « l’établissement de relations amicales avec un pays ami ne doit pas se faire au détriment du respect des obligations internationales qui protègent les réfugiés et les demandeurs d’asile et du respect du principe de leur non-refoulement et de leur non-extradition ».

Les signataires :

– La Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme
– Le Forum tunisien des droits économiques et sociaux
– Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens
– L’Association Tunisienne de Défense des Libertés Individuelles
– L’Association Binna pour l’information et le développement
– L’association Baïti
– L’association Adrar pour la Culture Amazighe à Douirat
– L’organisation 10-23 d’Appui au Chemin de la Transition Démocratique
– L’Association Citoyenneté, Développement, Cultures et Migrations
– L’Association Arts et Cultures des Deux Rives
– L’Association de solidarité civile
– Le forum pour l’autonomisation des jeunes en Tunisie
– Le Centre d’appui à la transition démocratique et aux droits humains
– Le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie
– L’association El Wachm
– L’association Alkarama (Voix des victimes)
– Le Réseau tunisien pour la justice transitionnelle
– L’association Parler pour la liberté d’expression.

– L’association Tunisienne de Prévention Positive
– L’assocition El Yakadha pour la démocratie et l’État civil
– L’association El Baoussala
– La fédération tunisienne pour la citoyenneté entre les deux rives
– La coalition tunisienne pour l’abolition de la peine de mort
– L’organisation tunisienne contre la torture – Le syndicat des titulaires d’un certificat du chômage
– L’Association pour activer le droit à la différence (Article 19)
– Le centre tunisien pour la liberté de la presse
– L’Association Tunisienne du Mouvement Culturel
– L’Association Tamakit pour la liberté, la liberté et la culture amazighes
– L’association Tunisienne de Défense des Valeurs Universitaires
– L’association Etaqatoâ pour les droits et les libertés
– Le comité El Yakada pour la démocratie en Tunisie, basé en Belgique
– L’Union des Tunisiens pour œuvrer pour la citoyenneté

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