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Pr Kamel Bouzid: La campagne électorale est à l’origine du pic des contaminations

Le professeur Kamel Bouzid, chef de service d’oncologie au Centre Pierre-et-Marie-Curie (CPMC) de l’hôpital Mustapha-Pacha à Alger, a estimé mercredi que la campagne du referendum sur la révision constitutionnelle est à l’origine de la recrudescence des cas de contamination par le coronavirus. Alors que l’Algérie a enregistré hier sa plus forte hausse quotidienne, le spécialiste a fustigé les walis en estimant que ces « ces meetings n’auraient jamais dû être autorisés« .

« En juillet-août-septembre, la situation paraissait relativement maîtrisée parce qu’il y avait 250 à 200 nouveaux cas par jour et il y avait de 7 à 10 décès par jour. De manière totalement irresponsable, les walis ont donné des autorisations de meeting pour la campagne de sensibilisation au référendum du 7 au 28 octobre. Et on a vu sur les différentes télévisions des salles où il y avait entre 600 et 1000 personnes sans port de bavette, sans distanciation physique. Donc maintenant, dans la première semaine qui suit cette farce, on paye », a expliqué le Pr Kamel dans un entretien au site Essaha, ajoutant « c’est mon point de vue et je ne pense pas que je me trompe ».

« On a beau de dire que nos concitoyens sont indisciplinés, ces meetings n’auraient jamais dû être autorisés, et c’est de la responsabilité des walis puisqu’on nous a expliqué qu’on a décentralisé sur les walis. Regardez maintenant où on en est. Ceux qui payent c’est mon personnel, mes patients », a-t-il fustigé en précisant que dans son service, 12 médecins et 6 infirmiers sont confinés.

Pour le spécialiste, cette recrudescence des cas de contaminations « reflète exactement le tort qu’on fait ces meetings politiques autorisés par les walis sur la population algérienne ».

Cependant, le Pr Kamel Bouzid a expliqué qu’il ne s’agit pas d’une deuxième vague « contrairement à ce qui s’est dit, mais, la poursuite de la pandémie qui a commencé en mars ».

« Maintenant, en ce qui concerne ce que ça va devenir, personne n’est au courant. C’est une nouvelle maladie, tous les jours on en apprend un peu plus. Tout ce qu’on peut dire jusqu’à maintenant, c’est que ça passe par la prévention, la désinfection des surfaces (…) le port systématique de la bavette, le lavage régulier des mains soit à l’eau savonneuse ou au gel hydro-alcoolique et le respect de la distanciation sociale dont je répète, elle n’a pas été respectée pendant la campagne de sensibilisation au référendum », a-t-il conclu.

Il convient de rappeler que l’Algérie a enregistré mardi sa plus forte augmentation de cas de contamination par le coronavirus depuis l’avènement de la maladie en février dernier avec plus de 750 cas en 24h. Mais, ce record n’a pas duré longtemps puisque un nouveau a été enregistré mercredi. En effet l’Algérie a franchi pour la première fois la barre des 800 contaminations quotidiennes.

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