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Forum du dialogue national : « il y a des préalables à satisfaire »

Crédit photo : INTERLIGNES MEDIA | Conférence nationale dirigée par Abdelaziz Rahabi à l'École supérieure d'hôtellerie et restauration d'Alger (ESHRA) Ain Benian

Les participants au forum pour le dialogue national, tenu aujourd’hui à Alger, posent des conditions pour la préparation de la prochaine présidentielle. Acquis à la démarche visant à solutionner la crise politique actuelle par l’ouverture d’un dialogue inclusif pour aller, dans un court délai, à une élection présidentielle, ils insistent, toutefois, sur la satisfaction d’un certain nombre de préalables.

 

Dans un communiqué final rendu public à l’issue de la rencontre, les participants mettent l’accent sur l’ouverture de ce dialogue à toutes les forces politiques, à l’exception du personnel politique impliqué dans des affaires de corruption ou qui a soutenu le 5ème mandat du président déchu, Abdelaziz Bouteflika.

Ils exigent aussi l’installation d’un gouvernement de compétences nationales et le départ de toutes les figures de l’ancien régime. Dans leur feuille de route concernant l’organisation du dialogue national inclusif, les participants ont aussi énuméré une série de mesures à prendre en vue de réinstaurer la confiance.

« La sortie de cette impasse politique passe par la mise en place de mesures devant réinstaurer la confiance et préparer le climat nécessaire au dialogue. Ces mesures doivent porter sur la reconnaissance des revendications légitimes du mouvement populaire, la mise à l’écart des symboles de l’ancien régime, l’ouverture du champ politique et médiatique avec la levée de toutes les contraintes », lit-on dans ce document.

Le texte insiste aussi sur la nécessité de sécurisation des marches populaires avec la cessation du harcèlement des manifestants, le respect des libertés individuelles et collectives, l’arrêt des interpellations des manifestants et le respect des principes de la justice libre et indépendante.

De nombreux intervenants, dont Abdellah Djaballah, Sadek Dziri, Sofiane Djilali et Ali Fawzi Rebaïne ont aussi réclamé la libération de tous les détenus d’opinion, dont le Moudjahid Lakhdar Bouregaâ.

La présidentielle d’abord, les réformes après

Les intervenants relèvent, dans la foulée, des « points positifs » dans le dernier discours du chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, dont notamment la non-participation de l’Etat au processus du dialogue.

 Ce forum s’est tenu avec la participation de près de 600 personnes, malgré qu’il y ait eu beaucoup de défections. En plus des forces de l’alternative démocratique qui ont décliné l’invitation, les personnalités nationales annoncées  n’ont pas répondu présents.

 Seul Ahmed Taleb El Ibrahimi a, selon Abdelaziz Rahabi, coordinateur de l’instance de préparation de ce Forum, envoyé un message pour s’excuser. Les représentants des dynamiques de la société civile qui ont adopté, le 15 juillet dernier, leur plateforme de sortie de crise ont été représentés par Sadek Dziri, Secrétaire général de l’UNPEF. Cependant, sa présence à la conférence n’a pas pour but de faire partie de la feuille de route proposée.

Présent à la conférence en tant qu’invité, le président du parti Jil Jadid, Sofiane Djilali, a présenté la proposition de sa formation pour « un profond changement politique et institutionnel ».

La majorité des participants, selon leurs interventions, sont acquis à l’idée d’aller d’abord pour une présidentielle dans les meilleurs délais, avant d’aller vers des réformes profondes.

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