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Zoubida Assoul: « l’amendement de la constitution n’est pas la priorité des algériens »

À deux jours du referendum populaire sur l’amendement de la constitution, la Présidente du parti de l’Union pour le Changement et le Progrès (UCP), Zoubida Assoul, a estimé que la révision de la constitution n’est pas « une priorité » proposant « une opération à grande échelle sur tout le territoire national » le jour du 1er novembre.

Rappelant que nous sommes au 8e amendement de la constitution depuis celle de 1963, Zoubida Assoul a estimé, via une vidéo diffusée sur la page Facebook de son parti que « l’amendement de la constitution n’est pas du tout la priorité des algériens et des algériennes. Surtout de ceux et celles qui sont sortis le 22 février 2019 dans une révolution pacifique qui avait demandé et exigé le changement du système. Donc pour nous, amender la constitution n’est pas du tout une priorité ».

Tout en soulignant que cette constitution « n’apporte rien de nouveau » mais donne plutôt « des pouvoirs pharaoniques au Président de la République, la Femme politique a reproché à Abdelmadjid Tebboune de ne pas voir tenu les promesses qu’il a faites une fois élu à la tête du pays. Elle rappelle qu’il « avait promis trois choses. La première c’est de réduire les pouvoirs du Président de la République, la deuxième des choses c’est d’assurer la séparation et l’équilibre entre les pouvoirs et la troisième des choses c’est de garantir l’indépendance de la Justice ».

« Si on regarde de près le contenu de cet amendement, on va trouver le contraire de ce qui a été annoncé dans cette lettre de mission », a-t-elle fustigé.

Et d’ajouter: « ce projet, c’est le projet où il y a le plus de confusion entre les trois pouvoirs puisque le Président de la République fait un chevauchement sur le pouvoir judiciaire mais aussi sur celui du législative. Il garde le droit de légiférer par ordonnance mais aussi le droit de nommer le tiers de la composition du Conseil de la nation mais donne aussi le droit au gouvernement de demander l’adoption de loi en toute urgence ».



Sur le plan des libertés, Zoubida Assoul a rappelé que plusieurs sont déjà consacrées par l’actuelle constitution. Pour elle, « si ce Président avait réellement la volonté politique de respecter les libertés individuelles et collectives dans notre pays, il n’avait qu’à respecter ce qui existe dans l’actuelle constitution. »

Suite à son analyse et compte tenu de la « symbolique très forte » de la date du 1er novembre, la cheffe de parti a appelé à déclencher « une action de grande utilité » en plantant des arbres à partir du 1er novembre 2020.

« Où que nous soyons sur l’ensemble du territoire, plantons chacun un arbre », et ce, « pour préparer un meilleur Environnement aux futures générations« , a-t-elle invité.

Programmé à la date du 1er novembre, plusieurs partis politiques ont appelé au boycott du referendum sur l’amendement constitutionnel tandis que d’autres ont appelé à voter par « non ». Ces derniers jours, et suite à la recrudescence des cas de coronavirus, plusieurs ont appelé à l’annulation du rendez-vous électoral.

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