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VIDEO | Pour Denis Martinez, « on ne peut pas raconter le festival Raconte Arts, il faut le vivre »

Denis Martinez, membre fondateur de Raconte Arts revient, sur la création de ce festival, dont plusieurs éditions ont été organisées dans différents villages de Kabylie. Sollicité par Inter-lignes, cet espagnole originaire d’Algérie, explique comment est venue l’idée de lancer cet événement culturel majeur.

«C’est en 2003, désigné année de la culture algérienne en France, qu’une rencontre avec le responsable de ‘’la friche de la belle de mai’’ d’expérimentation artistique, que l’idée de créer un événement dans les espaces en friche a germé », explique-t-il.

Aux côtés de Hacene Metref, Denis Martinez se penche sur le mouvement associatif culturel en Kabylie qui, à cette époque-là, était « très présent ». Ainsi, rappelle-t-il, le village de « Béni Yeni » dans la wilaya de Tizi Ouzou est devenue le lieu incontournable des artistes, plasticiens, musiciens venus des quatre coins du pays, cherchant à « s’exprimer librement ».

Selon l’artiste les maîtres-mots de cet événement étaient « partage et humanité». Cependant, l’idée initiale de l’évènement « Raconte-Arts », était « pour le village avec le village« . Maintenant « l’évènement est passé outre les frontières« , dit-il. Et d’ajouter : « On a toute la région qui débarque, pour visiter et voir ces hommes et ces femmes qui déambulent dans les rues, tout heureux d’être là. C’est un moment de bonheur », se réjouit-il.

Artiste plasticien, Denis Martinez est née, en 1941 dans l’ouest algérien, plus exactement à Marsat El Hadjadj dans la wilaya d’Oran. Passionné de peinture dès son plus jeune âge, il dessinait des paysages et des scènes de la campagne oranaise. Il a rejoint l’école des beaux-arts d’Alger puis de Paris, avant de devenir, en 1963, professeur à ladite école.

Après avoir réalisé plusieurs expositions de ses œuvres qui ont rencontré un front succès et lui ont valu un prix de peinture de la ville d’Alger en 1975, l’artiste a été par la suite contraint à l’exil plus exactement à Marseille où il vit et travaille depuis l’an 2000. Il continue toutefois à peindre et à animer des ateliers en Algérie.

A la fois soucieux et fervent défenseur des libertés, Denis Martinez est un exemple d’homme libre, par la cohérence de son parcours depuis sa jeunesse ainsi que la pédagogie en matière de liberté de création, qu’il a inculqué aux étudiants. Il reste une figure emblématique qui ne cesse de marquer les nouvelles générations, oubliant ainsi tous les cloisonnements et les limites de l’histoire de l’art.

En 1967, Martinez, devint l’un des initiateurs du mouvement Aouchem (tatouages en Kabyle) en référence aux « femmes de l’époque qui portaient des tatouages berbères culturels indélébiles».«Nos revendications était d’aller à l’observation de tout l’héritage qui pouvait se retrouver dans les arts populaires, pour l’amener dans la modernité et ainsi éviter la répétition », conclut-t-il.

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