Ils étaient des milliers à marcher, ce dimanche 30 juin, dans la capitale française. La diaspora algérienne établie en France est sortie en masse pour ce 19e journée de mobilisation contre le pouvoir pour exiger, non seulement, le départ immédiat du pouvoir en place mais aussi pour répondre « aux manœuvres et l’entêtement » de Ahmed Gaid Salah, qui selon des observateurs, ne lésine pas sur les moyens pour deviser et affaiblir le mouvement populaire algérien.

 
Comme tout les dimanches, journée fixée habituellement pour les rassemblements à Paris, ce 19ème est marqué par une forte mobilisation de la communauté algérienne de France, qui n’est pas restée impassible devant l’attitude du chef des armées, Ahmed Gaid Salah. Elle se dit indignée face à « un pouvoir politique muet », qui ne réagit pas aux doléances de la rue, malgré plusieurs mois de protestations en Algérie et ce depuis le 22 février dernier. Un black-out qui a suscité la colère du peuple algérien et de sa diaspora.
Munis de drapeaux algériens mais également de drapeaux berbères, de pancartes et de banderoles sur lesquelles on peut lire des slogans hostiles au pouvoir, de solidarité aux détenus, réprimés pour avoir brandi des drapeaux berbères en Algérie, les manifestants ont donné,  une fois de plus, un exemple de civisme et de pacifisme. Des jeunes, des moins jeunes et même des personnes à mobilité réduite, ont pris part à la marche pour « une transition démocratique et pour une deuxième République ».
Le point de départ de la marche d’aujourd’hui, dont le succès est encore au rendez-vous, a été fixé à 15h à partir de la place de la République pour se terminer place de la Nation, où les algériens de France devaient marquer une minute de silence en hommage à tous les militants, détenus politiques et d’opinions, jetés injustement dans les geôles. Les mêmes slogans appelant à la démission du gouvernement et au départ du régime ont été entonnés.