Plus d’une centaine de personnalités publiques, dont le moudjahid Lakhdar Bouregâa, en liberté provisoire depuis le 2 janvier dernier après avoir passé six mois en prison, des universitaires, avocats, représentants des collectifs, étudiants et journalistes ont dénoncé, dans une lettre rendue publique à l’issue de leur réunion tenue samedi à Alger, la répression que les forces de l’ordre font recours pour disperser les rassemblements populaires pourtant marquée par un « pacifisme exemplaire ».
Les signataires de cette lettre ont dénoncé « énergiquement le traitement sécuritaire réservé par le régime au mouvement citoyen, bien que ce dernier se conforme à un pacifisme exemplaire ».
Les signataires de la lettre regrettent particulièrement les atteintes des forces antiémeutes de la Sûreté nationale à l’intégrité physique et morale des manifestants et la manière “brutale” avec laquelle elles dispersent les rassemblements notamment depuis le 47e mardi et vendredi », ajoute le doucement rapporté par Liberté.
Et d’enchainer : « Au moment où nous nous attendions à la libération de tous les détenus d’opinion sans condition et la levée des charges judiciaires contre eux, nous avons assisté, lors du 48e vendredi, à la poursuite des arrestations des militants et leur présentation devant les juges d’instruction. » Les signataires n’ont pas manqué de dénoncer la fermeture du champs médiatique et le blocage que connait également l’activité politique.
« Le régime s’échine à enterrer le hirak par la répression (…) Nous nous interrogeons, alors, sur l’étendue de la bonne foi du discours officiel en ce qui concerne la main tendue au hirak« , indique le même document.
Enfin, les signataires insistent sur la nécessité de ne point abdiquer devant ces pratiques et de poursuivre le combat pour faire aboutir les revendications populaires, en préservant impérativement le caractère pacifique des marches.
