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Une année après la présidentielle de 2019 : retour à la case départ ?

© DR | Abdelmadjid Tebboune, président de la République


12 décembre 2019-12 décembre 2020. Une année déjà après la présidentielle du 12/12, qualifiée de passage en force par l’écrasante majorité des acteurs de l’opposition, le pays donne l’impression de faire du sur place. Et sur tous les plans. Elu dans un contexte particulier, le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, est absent depuis bientôt deux mois. Sa dernière apparition remonte au début du mois d’octobre dernier.


Depuis l’annulation surprise du conseil des ministres prévu pour le 15 octobre dernier, le président Tebboune n’a pas fait d’apparition en public. Mystère ! Ce n’est qu’une semaine plus tard que la présidence de la République a annoncé « son confinement volontaire » suite, a-t-on expliqué, « à la détection de cas de Covid-19 parmi des hauts cadres ».

Il a fallu attendre quelques jours de plus pour que la présidence annonce l’admission d’Abdelmadjid Tebboune à l’hôpital militaire d’Ain Naadja. Le lendemain, la même source donne la nouvelle du transfert du chef de l’Etat en Allemagne pour des « contrôles médicaux approfondis ». Depuis, l’opinion publique nationale assiste à une gestion « opaque » de la santé présidentielle.

Près de deux mois après son transfert en Allemagne, les Algériens ignorent toujours où se trouve le président Tebboune, son état de santé et la date prévue pour son retour au pays. Que cache ce black-out ? Il y a en tout cas des ressemblances avec les différents épisodes de la maladie de l’ancien président, Abdelaziz Bouteflika, dont le dernier transfert en Suisse avait marqué tous les esprits. Celui qu’on a qualifié, à l’époque, de président absent faisaient, en revanche, des apparitions sporadiques.

Ce n’est pas le cas d’Abdelmadjid Tebboune. Son absence et le peu d’informations communiquées par la présidence, à travers des communiqués laconiques, sur son état de santé ne font qu’alimenter les rumeurs. Mais dans tous les cas, c’est le retour à la case départ qui se profile à l’horizon une année après la présidentielle : une Algérie sans président !

Une année à blanc

En attendant la fin de la « convalescence » prolongée du président Tebboune, l’Algérie aura raté carrément l’année 2020. Les chantiers politiques annoncés par le chef de l’Etat à l’occasion de son investiture sont à l’arrêt ou n’enregistrent aucune adhésion de la société et de la classe politique.

Adoptée avec une minorité des électeurs, la nouvelle Constitution qui devait, selon les déclarations des représentants du pouvoir, constituer la réponse aux revendications du Hirak populaire, n’est toujours pas promulguée.

Son principal promoteur est absent. Mais le projet souffre d’une sérieux handicape : un déficit de légitimité. Car le référendum sur la révision constitutionnel a été marqué par une abstention record, synonyme d’une nouvelle débâcle pour les artisans de la présidentielle du 12/12.

Outre le plan politique, la crise économique et sociale ne fait que s’aggraver, avec notamment une chute vertigineuse des ressources en devise en raison de la chute du prix du pétrole. La crise sanitaire engendrée par la propagation de la pandémie de Covid-19 complique encore la tâche de l’exécutif qui ne donne pas l’impression d’avoir des solutions à court et à moyen terme.

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