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Twitter annonce avoir bloqué une opération de manipulation orchestrée par l’Arabie saoudite

Twitter a annoncé vendredi avoir suspendu plus de 88.000 comptes impliqués dans une opération de manipulation et de désinformation orchestrée par l’Arabie saoudite. Il y’a quelques semaines, des algériens basés aux États-Unis ont organisé des rassemblements devant les sièges de Facebook et Twitter pour dénoncer le blocage de comptes de militants, suite à la pression des autorités algériennes.

La plupart de ces profils étaient en arabe et servaient de caisses de résonance « aux messages en faveur des autorités saoudiennes », mais une partie était en anglais et ciblait des publics occidentaux, a détaillé la plateforme. Twitter a entrepris de démanteler ce réseau en 2018. L’entreprise californienne est parvenue à mieux cerner les acteurs impliqués cet automne et a pris des mesures drastiques en octobre dernier.


Sur ces 88.000 comptes, la plateforme a publié des informations sur un noyau de près de 6.000 comptes, représentatifs de l’ensemble, à des fins de « transparence ».
« Des enquêtes rigoureuses menées par nos équipes nous ont permis de relier ces comptes à une importante opération de propagande menée sur Twitter depuis l’Arabie saoudite », déclare le réseau social.

« Fermer les comptes de militants »

Une délégation d’informaticiens algériens basés à la Silicon Valley ont fait le déplacement au siège de Twitter pour dénoncer la manipulation faite par leurs bureaux en Afrique du Nord et au Moyen Orient, tout en précisant que les autorités algériennes mettent la pression sur les deux bureaux afin de noyer les informations contre les autorités algériennes et de fermer les comptes de militants. Selon l’un d’eux, « la personne chez Twitter qui a reçu la délégation a promis l’ouverture d’une enquête approfondie sur la pratique qui vise les militants et la révolution algérienne ».

Les contenus partagés datent de la fin de l’année 2016 et apparaissent soutenir Donald Trump, quand il était candidat et juste après son élection. De nombreux comptes impliqués avaient recours à des outils automatisés pour faire circuler largement des messages non politiques, a expliqué Twitter. Ces outils servent d’ordinaire à propager des annonces importantes en cas de crise, et n’enfreignent pas les règles de la plateforme. Mais « ces tactiques ont compliqué la tâche des observateurs qui devaient repérer les tweets politiques sur des comptes qui partageaient essentiellement des contenus non politiques de façon automatique », indique l’entreprise.

Les réseaux comme Facebook et Twitter luttent activement contre les nombreuses opérations de manipulation de l’opinion orchestrées notamment depuis la Chine, l’Inde, la Russie ou encore l’Arabie saoudite.

En septembre, un rapport de Oxford Internet Institute a établi que le nombre de campagnes avait doublé en deux ans et qu’elles provenaient aussi bien de gouvernements démocratiques qu’autoritaires.

Avec AFP

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