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Turquie : trois maires du parti prokurde arrêtés pour « terrorisme »

Les autorités turques ont arrêté lundi trois maires du principal parti prokurde de Turquie soupçonnés de "propagande terroriste" et d'"appartenance à une organisation terroriste", d'après l'agence de presse étatique Anadolu.

Élus sous l’étiquette du Parti démocratique des peuples (HDP), les maires des localités de Kayapinar, Bismil et Kocaköy, dans le sud-est de la Turquie, ont été placés en garde à vue sur décision du bureau du procureur de la République de Diyarbakir, selon Anadolu.
Par ailleurs, le maire déchu de Diyarbakir, Selçuk Mizrakli, a également été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête liée au « terrorisme », a fait savoir l’agence. Le 19 août, M. Mizrakli avait été démis de ses fonctions et remplacé par un administrateur, environ deux mois après son élection à la tête de la plus importante ville en majorité peuplée de Kurdes de Turquie.

« Invasion »

Ces interpellations surviennent sur fond de déclenchement le 9 octobre par la Turquie d’une offensive dans le nord-est de la Syrie contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), qualifiée de « terroriste » par Ankara mais soutenue par les pays occidentaux. Le HDP a été le seul parti représenté au Parlement turc à exprimer son opposition à cette opération militaire, plusieurs de ses responsables la qualifiant d' »invasion ».
Dans un communiqué diffusé lundi, le HDP a dénoncé l’arrestation des maires, accusant le gouvernement turc d’avoir « complètement étouffé » la démocratie et « suspendu les droits les plus basiques » tels que la liberté d’expression et le droit de manifester pacifiquement.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan affirme régulièrement que le HDP est lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation « terroriste », selon la Turquie et ses alliés occidentaux.
Depuis une tentative de putsch en 2016, des dizaines de dirigeants et d’élus du HDP ont été arrêtés dans le cadre des purges auxquelles procèdent les autorités turques. Le HDP affirme être visé en raison de son opposition virulente au gouvernement.

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