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Tchad: la junte nomme un gouvernement de transition

La junte au pouvoir au Tchad depuis la mort du président Idriss Déby Itno a nommé, dimanche 2 mai, un gouvernement de transition, a annoncé à la télévision d’État le porte-parole de l’armée.

Mahamat Idriss Déby, fils du défunt président, qui a pris la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT), a nommé par décret 40 ministres et secrétaires d’État, avec la création d’un nouveau ministère de la Réconciliation nationale.

Il avait déjà nommé Albert Pahimi Padacké au poste de Premier ministre de transition.

Dernier Premier ministre d’Idriss Déby Itno avant que ce dernier ne supprime le poste en 2018, Albert Pahimi Padacké avait promis un « gouvernement de réconciliation nationale » et avait lancé de « larges consultations » durant la semaine en vue de proposer des noms au président du CMT.

Le nouveau portefeuille de la Réconciliation nationale et du Dialogue a été confié à Acheick Ibn Oumar, ancien chef rebelle devenu en 2019 conseiller diplomatique à la présidence.

Des anciens ministres d’Idriss Déby Itno reconduits

Opposant historique à Idriss Déby Itno, Mahamat Ahmat Alhabo du Parti pour les libertés et le développement (PLD), a été nommé ministre de la Justice.

Le principal opposant, Saleh Kebzabo, ne fait en revanche pas partie du gouvernement. 

Plusieurs anciens ministres du dernier gouvernement d’Idriss Déby Itno ont été reconduits ou nommés à d’autres ministères. Porte-parole du dernier gouvernement, Chérif Mahamat Zene est nommé ministre des Affaires étrangères, poste qu’il a déjà occupé de 2018 à 2020. 

Lydie Beassemda, première femme candidate à une présidentielle en avril dernier, qui fut ministre sous Idriss Déby Itno, est nommée à l’Enseignement supérieur et la Recherche.

Le CMT a promis des « élections libres et démocratiques » dans 18 mois. En attendant, la Charte de transition prévoyait la mise en place d’un gouvernement de transition, dont les membres sont nommés et révoqués par le président du CMT.

Les principaux partis d’opposition, ainsi que syndicats et société civile, ont vu dans l’arrivée au pouvoir du fils d’Idriss Déby Itno un « coup d’État institutionnel » et ont appelé à une « transition dirigée par les civils« .

Dimanche, Saleh Kebzabo, principal opposant au président tchadien Idriss Déby Itno a annoncé à l’AFP qu’il « reconnaît » l’autorité de la junte militaire de transition dirigée par le fils de l’ancien chef de l’Etat.

« On reconnaît le Conseil militaire de transition (CMT), sinon on ne va pas être au gouvernement« , a-t-il déclaré. Deux membres de son parti ont été nommés dans le nouveau gouvernement de transition, aux postes de ministre de l’Élevage et de secrétaire général adjoint du gouvernement.

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