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Situation économique et sociale en Algérie: Le RCD « inquiet » par la « dégradation continue »

©DR | Siège de l'RCD à Alger centre
© DR | Siège du RCD à Alger centre

Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie s’est dit, ce vendredi, « inquiet » par la « dégradation continue » de la situation économique et sociale en Algérie, appelant à l’impératif de la sauvegarde des emplois et du pouvoir d’achat.

Réuni jeudi 10 décembre à Alger « pour examiner la situation générale du pays », le secrétariat du RCD a rendu public ce vendredi un communiqué à travers lequel il relève « avec inquiétude » une dégradation de la vie sociale et économique au pays. Cette situation est, selon le parti, « un marasme annonciateur de plus grandes incertitudes sur ce qui fait encore office d’économie dans le pays ».

« Des pans d’activités entiers sont à l’arrêt : bâtiment, transports, hôtellerie, restauration, tourisme, commerces, sans compter les dépôts de bilan en cascade des PMI/PME faute d’intrants ou de plan de charge », a dénoncé le RCD.

Il évoque dans ce sens le cas de l’entreprise nationale des industries de l’électroménager (ENIEM) dont les employés sont en chômage technique depuis le 1er décembre en raison du manquement de la matière première.

« C’est le moment que choisit le ministre de l’industrie pour enfoncer l’ENIEM, victime, à l’instar de nombreuses grandes entreprises publiques et privées, d’un environnement fait de bazaris et de concurrence déloyale durant des années« , a condamné le parti.

Et d’ajouter: « vingt ans de gabegie et de corruption et la pandémie de la Covid19 n’expliquent pas tout. Les Algériennes et les Algériens subissent cette descente aux enfers pendant que les membres du gouvernement sont aux abonnés-absents, ranimés simplement pour entretenir polémiques, controverses ou défendre le tour de vice liberticide imposé au pays ».

« La restructuration économique exige une politique globale, cohérente et transparente. Tout le reste relève, au mieux, d’un bricolage ou de calculs d’épicier », regrette le RCD.

Toujours sur le plan économique, le parti a critiqué la loi de finance pour l’année 2021, adoptée le mois dernier par l’Assemblée nationale populaire et le Sénat. Pour le parti, cette loi « qui concentre la politique économique de ce gouvernement illustre parfaitement le renoncement à promouvoir toute forme de production et de développement ».

« La mission du FMI qui a séjourné deux semaines, par ailleurs en catimini, est repartie en fin novembre avec des prévisions sans équivoque : une récession de 5,2% et un déficit budgétaire record (2784,8 milliards de dinars soit 14% du PIB, le plus fort déficit de la région MENA) », critique le parti de l’opposition.

En outre, et en citant des experts, le RCD dit que le « gouvernement a programmé une dévaluation qui déprécierait encore le dinar de 30% d’ici 2022 ». « Une décision qui risque », prévoit le RCD, « de faire fuir l’investissement et qui, à coup sur déclassera une bonne partie de la classe moyenne tout en jetant dans la pauvreté les plus fragiles ».

« Recours inconsidéré à la main de l’étranger« 

Sur le plan des libertés, le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie a constaté « avec regret la poursuite de la politique de fermeture des champs politique et médiatique et la répression des libertés fondamentales au mépris des lois et de la constitution en vigueur ».

« Rien ne peut justifier la criminalisation de l’expression d’une opinion ou de l’activité politique pacifique. Comme rien ne peut justifier la censure et l’emprisonnement de journalistes », a dénoncé le parti par la voix de son secrétariat général.

« Il est nul besoin d’enquêtes, d’investigations ou de résolutions pour savoir que les atteintes aux droits humains par les organes gouvernementaux algériens sont récurrentes, massives et assumées », a-t-il fustigé.

En outre, faisant allusion à la résolution du parlement Européen condamnée par l’Algérie, le RCD a critiqué « la victimisation et le recours inconsidéré à la main de l’étranger », qu’il considère comme « les armes favorites de tous les autoritarismes et surtout des pouvoirs sans légitimité populaire ».

« C’est d’autant moins inopérant et moins crédible quand on se tait devant les propos d’un chef d’État étranger, Emmanuel Macron, pour ne pas le nommer, lorsqu’il déroule pour nous le programme de Teboune auquel il assigne de mener une transition », a poursuivi le parti évoquant ici l’entretien d’Emmanuel Macron avec Jeune Afrique qui a, lui, été dénoncé par les partis de l’opposition.

« Quand on veut ou qu’on aspire à construire un « front intérieur », on commence d’abord par garantir et protéger l’exercice des droits constitutionnels des citoyens et œuvrer à résoudre des situations de non droits lorsqu’elles sont héritées d’une période antérieure », a suggéré le RCD.

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