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Situation des droits de l’Homme en Algérie: La LADDH dresse un bilan noir

© DR | Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme
© DR | Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme

La ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) a rendu public ce mercredi son rapport annuel sur la situation des droits humais en Algérie. Publié à l’occasion de la journée mondiale des droits de l’Homme, le bilan repasse en revue, entre autres, ceux des femmes, celui à la réunion et la liberté d’expression en Algérie.

La LADDH dresse un bilan noir et pointe un recul quant aux droits humain au pays. « Alors qu’ailleurs, on célèbre les droits de l’Homme de la 5ème génération. En Algérie, on a fait un recul, y compris pour des textes élaborés les siècles derniers ».

« Plus grave encore », poursuit la ligue dans son rapport, « le pourvoir politique a profité de la crise et des mesures de confinement et de restrictions en raison de la pandémie de la Covid-19 pour procéder à des arrestations ciblées des activistes pensant ainsi briser le Hirak ».

Pour la LADDH, la crise du Covid-19 s’est également répercutée sur les droits des femmes. Selon son rapport, « ces deux dernières années, les violences faites aux femmes se sont multipliées dangereusement, surtout dans le contexte du confinement lié au COVID-19, avec, notamment, une augmentation des cas de féminicide ». Pour la ligue, si « il y a une augmentation des violences faites aux femmes », c’est « parce que nous en parlons plus aujourd’hui ».

Ce rapport annuel projette également la lumière sur le dossier des détenus d’opinion et politiques arrêtés dans le cadre du mouvement de protestation populaire dit Hirak.

Le rapport rappelle que depuis le vendredi 21 juin 2019, « une trentaine de manifestants avait été arrêtés en Algérie pour avoir porté le drapeau berbère lors des marches contre le pouvoir ». Ceux-ci, regrette la LADDH, « ont ouvert le bal à la vague de répression et des arrestations massives qui s’est suivie après ». Aujourd’hui au moins 95 personnes sont détenus dans 33 wilayas, révèle le rapport.

Liberté de la presse

La presse et les journalistes ne sont pas à l’abri de ces dépassements. parmi les personnes arrêtés depuis le début du mouvement populaire, on compte plusieurs journalistes, bloggeurs et caricaturistes dont Khaled Drareni, Said Boudour, le caricaturiste Nime et le bloggeur Walid Kechida.

« Au début de 2020 Au moins 180 manifestants, militants ou journalistes ont été placés en
détention provisoire, essentiellement pour avoir brandi les emblèmes berbères, pour des écrits
sur les réseaux sociaux, ou pour avoir participé aux marches du Hirak, beaucoup ont été
condamnés a de lourdes peines d’emprisonnement et des amendes aux montants exorbitants »
, a regretté la LADDH dans son bilan annuel.

« L’ouverture du champ médiatique, est un des préalables qui n’a cessé d’être revendiqué par le
Hirak, les acteurs de la société civile et des partis politiques depuis le début du Hirak pour
toute solution politique »
, une revendication toujours insatisfaite puisque « l’Algérie figure à la 146e place (sur 180) du classement mondial de la liberté de la presse 2020 établi par Reporters Sans Frontières. Elle a dégringolé de 27 places par rapport à 2015 », rapporte la ligue.


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