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Sit-in à Alger contre le féminicide: « Le silence est complice »

Après l’appel lancé sur les réseaux sociaux par le groupe de citoyennes Femmes algériennes pour un changement vers l’égalité, un sit-in s’est tenu ce jeudi à 11h devant la Fac centrale d’Alger dans le but de dénoncer les violences contre les femmes et le féminicide en Algérie.

Le sit-in qui intervient après le décès de Chaima: jeune fille de 19 ans violée, battue puis brulée vive à Boumerdes, a témoigné de la présence d’une trentaine de femmes dont jeunes et moins jeunes et une timide présence masculine.

Munis de portraits des victimes de féminicide dont l’avocate Yasmine Terrafi, 28 ans, assassinée en juin à Bouira, les protestataires ont commencé à se rassembler devant l’entrée principale de la Fac Centrale à Alger peu avant 11h. Ils scandaient, entre autres, « réveillez vous, nous soeurs sont entrain de mourir » , « non aux violences faites aux femmes » et « vous qui êtes silencieux, vous êtes aussi responsables ».

En plus des portraits, les manifestants portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : » Stop aux féminicides », « nous voulons des mesures effectives et urgentes pour éradiquer la violence contre les femmes » et « non à la justification des féminicides ».

Malgré le petit nombre des protestataires, le rassemblement a été encadré par une dizaine de policiers. L’une des organisatrices a essayé d’exprimer avec un micro pour communiquer les chiffres des féminicides en Algérie mais elle a vite été interrompue par les policiers.

« Depuis le début de l’année 2020, 38 femmes ont été assassinées. Nous avons organisé ce sit-in de protestation pour dénoncer les violences faites aux femmes », s’est elle écriée avant d’être interrompue.

Le sit-in s’est quand même poursuivi pendant quelques minutes de plus. « On veut une vraie prise en charge de la femme, on en a marre de compter nos morts, on a marre des déclarations politiques crues », s’est insurgée l’une des manifestantes.

Les manifestantes ont commencé à se séparer vers 11h25 marquant ainsi la fin du sit-in qui aurait duré moins d’une demi heure. Cependant d’autres sont programmés pour ce jeudi à Oran, Béjaia, Constantine et Tizi-Ouzou.

Le meurtre de la jeune fille Chaima, violée, torturée puis brulée vive le jeudi 1er octobre a suscité colère et émoi en Algérie. Selon le comptage Féminicides Algérie, qui recenses les crimes contre le sexe féminin, Chaima est la 38e victime de féminicide en Algérie depuis le début de l’année 2020.

Le présumé coupable a avoué être responsable du crime. Selon le procureur de la république près le tribunal de Boumerdes, le mis en cause a été placé sous mandat de dépôt pour “viol”, “meurtre avec préméditation”, “abus”, “torture” et “actes cruels”.

Depuis, on réclame les peines les plus élevées contre le responsable du crime. D’autres à l’image de la mère de la victime réclament la peine capitale.

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