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Sida: « les personnes séropositives sont plus exposées à la Covid-19 »

Coïncidant avec la date du 1er décembre de chaque année, « la journée mondiale de lutte contre le SIDA », en soutien aux personnes séropositives, est célébrée, cette année, dans un contexte exceptionnel de pandémie de Coronavirus sous le thème mondial de « Solidarité́ mondiale et responsabilité́ partagée ».

Le thème, selon le représentant de l’Onusida en Algérie, Adel Zeddam, est important. Dans une déclaration à Interlignes, ce dernier insiste notamment sur l’importance de la sensibilisation et la mobilisation face à cette maladie incurable.

Selon un bilan du programme commun des Nations Unies, (Onusida), établi en 2019, l’Algérie a enregistré 22000 personnes séropositives, dont 10 000 femmes et 11 000 hommes et 1000 enfants de 0 à 14 ans.

Le nombre de décès à lui atteint durant la même année s’élève, selon la même source, à 200 morts. Dans le monde les chiffres ont atteint en 2019 également 38,0 millions, dont 36,2 millions d’adultes et 1,8 millions d’enfants entre (0-14 ans). Plus de 690 000 personnes sont décédées de cette maladie.

L’importance de la sensibilisation

Déjà̀ victimes de « faible accès aux moyens de prévention, de tabou et de stigmatisation », les personnes malades en Algérie, selon Adel Zeddam, font face à un nouvel ennemi qu’est la pandémie de coronavirus. « Leur immunité́ déjà̀ fragilisée par la maladie du Sida, les malades sont parmi les plus exposés à une contamination par la Covid-19 », rappelle-t-il.

En effet, la pandémie de Coronavirus laisse des séquelles sur les personnes atteintes. Selon Adel Zeddam, le » nombre de nouvelles infections et de décès liées au Sida entre 2020 et 2022 augmenteront de 293 000 cas pour le premier, et de 148 000 cas pour le second ».

C’est pourquoi, le représentant de l’agence onusienne, estime qu’il y va de notre survie de sensibiliser et de communiquer sur cette maladie. A l’occasion de cette journée, le Ministère de la santé avec l’appui de l’Onusida, a organisé, aujourd’hui, une journée dédiée a la maladie du sida, ainsi qu’aux progrès de la riposte nationale face au VIH, avec notamment plusieurs débats animés par des spécialistes et médecins, ainsi qu’un panel de discussion prévue à cet effet

Par ailleurs, face à la marginalisation des personnes atteintes du virus de l’immunodéficience humaine (VIH), l’Algérie en compagnie de l’Onusida, appelle à « l’introduction de loi punitives dans l’espoir d’éradiquer la discrimination, et de créer ainsi un environnement propice à une riposte efficace face au virus du Sida ».

Selon Mr Zeddam, « moins de 10 % de pays disposant de lois et réglementations punitives, pas moins de 10 % de personnes séropositives touchées par le VIH sont victimes de la stigmatisation et de la discrimination, ainsi que moins de 10 % autres personnes sont victimes, quant à elles, d’inégalités et de violences basées sur le genre ».

« Les gouvernements arriveront à mieux contrôler l’épidémie au sein de leurs frontières si toutefois, ils mettant l’accent sur les personnes en se concentrant ainsi sur les zones sensibles », souligne-t-il.

Il rappelle, dans ce sens, que « l’Onusida appelle les gouvernements à renforcer considérablement leurs investissements en faveur des ripostes aux pandémies et à adopter une série d’objectifs courageux, ambitieux, concernant la maladie du VIH ». « Atteindre ces objectifs, nous permettra de revenir sur le chemin menant à l’éradication du sida en tant que menace pour la santé publique à l’horizon 2030″, estime Adel Zeddam.

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