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Sans salaires depuis sept mois : les travailleurs de l’ETRHB-Haddad manifestent

Leur situation ne semble pas s’améliorer. Les travailleurs du groupe ETRHB appartenant à Ali Haddad, actuellement en détention, ont observé ce lundi un mouvement de grève pour réclamer le paiement des arriérés de leurs salaires.
Constatant que la crise qui s’est installée depuis juillet 2019 ne cesse de s’aggraver, les travailleurs de l’ETRHB appartenant à l’homme d’affaire en détention Ali Haddad ont observé un mouvement de grève suivie d’une marche au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou. Les protestataires ont brandi des banderoles pour revendiquer leurs salaires et pour s’enquérir de l’avenir de cette entreprise qui est à terme menacée de disparition si rien n’est entrepris.
« Depuis la désignation d’un administrateur à la tête de cette entreprise aucune démarche ni déclaration n’ont été faites pour rassurer les travailleurs sans salaires depuis maintenant sept mois. Nous ne savons rien sur le devenir de l’entreprise », déplore M. Hadich, travailleur à BERHTO de Tizi-Ouzou.
Selon notre interlocuteur, tous les projets de l’ETRHB mis en oeuvre à l’échelle nationale sont à l’arrêt. « Actuellement, quatre projets ont été résiliés. Le devenir de cette entreprise est véritablement mis à mal face à cette situation délétère », indique Mr Hadich.
« En l’absence de solutions urgentes, l’avenir de plus de 5000 travailleurs est aujourd’hui flou. Les responsables de cette entreprise ont une part de responsabilité. Nous travaillons mais nous n’avons aucune assurance. Aucune note ne nous a été transmise quant au maintien ou non de l’entreprise », regrette la même source ajoutant que tous les travailleurs sont sans couverture contractuelle depuis le 31 décembre.
Vendredi dernier, les représentants syndicaux affiliés à l’UGTA du groupe ETRHB ont interpellé la Présidence de la république sur la situation désastreuse que vit l’entreprise depuis le début de mouvement de contestation populaire en Algérie. « En l’absence de visibilité à court, moyen et long terme, nous sommes très inquiets du devenir de notre entreprise et par voie de conséquence des postes de travail directs de plus de 5000 travailleurs », avait indiqué le syndicat de l’ETRHB dans un communiqué.
Les travailleurs de l’ETRHB ont protesté auprès de Abdelmadjid Tebboune contre « le non-versement des salaires depuis le mois de juillet 2019, l’arrêt total des activités de chantier, des usines et des centres de production, la perte des plans de charge suite aux résiliations en chaîne de plusieurs contrats de travaux (transfert Kef Eddir : 20 milliards de dinars, piste de l’aérodrome d’Alger : 3 milliards de dinars, adduction des eaux du barrage Bouhanifa-Fergoug : 6 milliard de dinars … ». 
Par ailleurs, les travailleurs de l’ETRHB organiseront mercredi 15 janvier un sit-in devant le tribunal de Abane Ramdane à Alger où se trouve le bureau de l’administration de l’entreprise, affirme-t-on

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