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Said Sadi: « L’état-major botte en touche et veut s’ériger en justicier pour faire diversion »

 L’ancien président du RCD, Said Sadi, a indiqué, ce dimanche 28 avril, que « la rhétorique militaire est désormais sans effet car elle vise une communauté de sujets qui n’existe plus ».

 
Dans un message publié sur sa page Facebook, Said Sadi estime que les discours « ambigus » du chef de corps d’armée, le général Ahmed Gaid Salah, n’ont aucun effet sur la mobilisation populaire qui ne cesse de prendre de l’ampleur face à l’entêtement du pouvoir à imposer ses décisions faisant ainsi fi de la volonté populaire de « dégager » tous les symboles de ce système politique.
« Les contradictions du chef d’état-major s’enchainaient. Les laborieux montages, censés redonner clarté et cohérence à des discours ambigus ont alimenté la suspicion. Les mises au point concernant des déclarations erratiques n’ont pas contribué à dissiper les méfiances qui ne tarderont pas à se muer en défit », a indiqué Said sadi soulignant que « dans ces tergiversations, il y a bien sur la surprise, la précipitation, la colère ou l’incertitude des lendemains devant une situation inimaginable pour des hommes qui ont toujours vu leurs injonctions exécutées immédiatement. Mais n’y a-t-il que cela ? », s’interroge l’ancien président du RCD.

Diversion

Pour lui, « l’ignorance des menaces répétées, l’irritation ou la dérision que suscite chez l’Algérien le double langage comme son rejet de solutions imposées exaspèrent le ministère de la défense qui ne comprend pas pourquoi ses menaces n’ont plus aucune incidence sur la mobilisation populaire », explique-t-il.
Et d’ajouter:  « La raison de ce rejet est pourtant simple. La rhétorique militaire est désormais sans effet car elle vise une communauté de sujets qui n’existe plus ».
« Au lieu de réagir à temps et en concordance avec un moment inédit de notre Histoire, l’état-major botte en touche et veut s’ériger en justicier pour faire diversion, espérant tout à la fois voiler ou au moins brouiller les revendications populaires, diviser le mouvement, régler des comptes et polluer le très délicat problème de la corruption en amalgamant les genres et les auteurs », poursuit-t-il

Aveuglement panique

Said Sadi estime que « l’arrestation, le même jour, de Issad Rebrab et des frères Kouninef, opérateurs économiques dont les pratiques, les relations et les positions sont aux antipodes les unes des autres, est exemplaire d’un aveuglement panique qui prétend neutraliser une révolution, citée en exemple dans le monde, par des manipulations médiatiques sur fond d’instrumentalisation de la justice ».
Pour l’ancien président du RCD, « la première victime de cette grossière opération est le chef de l’état-major lui même. Peu ou mal conseillé, le premier militaire du pays est, depuis ce week-end, la cible préférée des manifestants » ajoutant qu’avec « un minimum de lucidité, il pouvait s’épargner ce triste privilège ».
Said Sadi estime que « désormais, ce discrédit ira en s’aggravant si ses sorties médiatiques pendulaires se répétaient. En période révolutionnaire le temps est précieux Il faut savoir ne pas le dilapider dans de vaines manœuvres ». « Une issue avantageuse et possible aujourd’hui ne le sera pas forcément demain. Les grands stratèges le savent. Dans les moments de grands basculements de l’Histoire, le déni de réalité est souvent plus préjudiciable que l’incompétence », a-t-écrit.

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