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Saïd Sadi : «Bouteflika ne réussira pas un putsch contre le peuple algérien»

L’ancien président du RCD et grand militant pour la démocratie, Saïd Sadi, commente, pour la première fois, l’offre des tenants du pouvoir en réponse à la mobilisation actuelle contre le 5e mandat et le départ du régime. Selon lui, la proposition d’engagement de réformes et d’organiser une présidentielle anticipée après le 18 avril prochain «est un non-sens» et c’est le «monde à l’envers».

 
«Quand on dit on fait une élection pour aller vers une période de transition, c’est le monde à l’envers. La réforme on la fait avant (…) Pour que la politique avance, il faut la crédibilité et la confiance. Il n’y a ni l’une ni l’autre. La vie du chef de l’Etat se confond avec tous les coups fourrés de l’Algérie», souligne-t-il, précisant que le président Bouteflika ne réussira pas un putsch contre le peuple algérien.
«Il a réussi tous ces putschs, mais cette fois je ne pense pas qu’il ne va pas réussir parce qu’on ne peut pas réussir un coup d’Etat contre le peuple. Il n’y a pas de confiance parce que chacun d’entre nous a vu que sitôt affirmée, une promesse est immédiatement reniée. Je peux témoigner de ce que j’ai personnellement vécu avec lui. On ne peut pas faire confiance à un homme qui renie ses engagements», lance Saïd Sadi qui a connu et côtoyé, à un moment de l’histoire, Abdelaziz Bouteflika.
Surtout après 1999. S’exprimant sur l’issue de la prochaine élection, l’ancien leader du RCD, précise que cette dernière ne devrait pas avoir lieur. «Je ne sais pas ce qui se passe dans la tête de ceux qui détiennent le pouvoir effectif, mais je crois que l’élection sera reportée de fait. Aller vers cette élection est physiquement impossible. Je pense que les citoyens ne les laisseront pas se dérouler, sauf à les organiser clandestinement», déclare-t-il.

La transition ne doit pas s’éterniser

 
Donnant sa lecture sur l’avenir et surtout sur l’éventuelle période de transition, Saïd Sadi estime que celle peut être gérée par des personnalités qui ont gardé un minimum de crédibilité.
«On ne peut pas laisser la vacance de la représentation symbolique de l’Etat. L’idée c’est de prendre un certain nombre de personnalités qui ont gardé un minimum de crédibilité pour représenter la nation le temps de cette phase de transition, je dis ce que j’entends. Mais en gros, il y a un compromis qui est en train de se dégager autour de tout ça», indique-t-il.
Selon lui, cette période de transition ne doit pas s’éterniser. «Il ne faut pas qu’on s’enlise dans le provisoire, mais on ne peut pas non plus ne pas apurer le fichier électoral. Il faut bien comprendre qu’il ne s’agit pas de mettre une personne à la place d’une autre. (…) La volonté c’est de ne pas s’abîmer dans une élection qui n’a pas de sens», recommande-t-il.

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