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Said Sadi à propos du Forum civil pour le changement : « une des fausses manœuvres de l’État-major pour égarer le souffle de la révolution »

Said Sadi s’est montré très critique à l’égard du Forum civil pour le changement qui a dressé une liste de treize personnalités pour diriger le « dialogue et la médiation ». En effet, l’ancien président du RCD a estimé, hier samedi, dans une intervention dans un journal canadien, que « ce Forum est une des fausses manœuvres de l’État-major de l’armée algérienne qui cherche à égarer le souffle de la révolution appelant à une rupture radicale ». 

 
Invité par le Congrès Kabyle du Canada pour animer deux conférences sur le « Hirak« ,  Said Sadi a indiqué, sans détours, que le « Forum civil pour le changement était une création du régime en place pour sortir de la crise » (…). « Un cadre à nouveau rejeté par la rue, vendredi, qui réclame surtout une transition menée par des figures éloignées du pouvoir et des clans et, avant toute élection, l’instauration d’un cadre démocratique réel », a-t-il ajouté.
Pour lui, « Ce forum est une des fausses manœuvres de l’État-major algérien qui cherche à égarer le souffle de la révolution, appelant à une rupture radicale », dénonce Saïd Sadi.
« Pour aboutir, cette révolution pacifique va devoir d’ailleurs se donner une réelle Convention, venant de la base, pour analyser les causes à l’origine de la crise et trouver les moyens adaptés pour les dépasser. Les révolutions citoyennes ne peuvent pas faire l’économie de ce genre de représentation », a-t-il estimé.
Dans cette veine, l’ancien Président du RCD a expliqué que « cette Convention populaire, qu’il espère voir apparaître à l’automne, ne va pas pouvoir se passer « de l’immigration algérienne en Amérique ou en Europe dont la présence est capitale pour éviter que la révolution en cours ne soit détournée, comme l’a été la guerre d’indépendance ».
Dans ce contexte, Said Sadi a appelé la diaspora algérienne installée au Canada à rentrer au pays afin de contribuer à la quête d’une solution à la crise politique que traverse le pays depuis cinq mois. « Le pays est au cœur d’un moment aussi historique que critique, dit le politicien algérien. Une crise que la détermination et la jeunesse font durer dans le temps et dans laquelle la diaspora algérienne, et plus particulièrement celle du Canada et du Québec, devrait rapidement entrer pour contribuer à conduire le mouvement vers la porte de sortie qu’il réclame », a-t-il indiqué.
Et d’ajouter: « Lors des événements majeurs de l’Algérie contemporaine, la diaspora a toujours joué un rôle décisif (…). L’idée de la guerre d’indépendance est née au sein de la diaspora algérienne en France dans les années 20. Et il est évident qu’une reconstruction sérieuse, pertinente et efficiente de l’Algérie ne va pas pouvoir se faire sans la diaspora ».

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