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Révision de la constitution : « un passage en force du pouvoir », selon le FFS

© DR| Le front des forces socialistes (FFS)

 Le front des forces socialistes (FFS) qualifie le référendum sur la révision de la constitution annoncé pour le 1er novembre prochain « de passage en force du pouvoir ». « Nous avons appris par voie de presse la convocation du corps électoral, le 15 Septembre prochain et la date du 1er Novembre pour y tenir un référendum sur la nouvelle constitution.

Malgré nos alertes et en dépit des longs mois qui ont jalonné la révolution populaire enclenchée le 22 Février 2019 dernier, le régime a décidé de reconduire la politique des passages en force pour se perpétuer », déclare le coordinateur de l’instance présidentielle du parti, Hakim Belahcel.

S’exprimant, à l’ouverture, vendredi dernier, des travaux du Conseil national extraordinaire de sa formation, il rappelle les mises en garde exprimées contre « les risques d’échecs à vouloir imposer d’une manière unilatérale et autoritaire, une feuille de route politique et un référendum pour adopter une nouvelle constitution pour le pays, que seule une Assemblée Nationale Constituante a la légitimé d ’élaborer ».

«Le système actuel de gouvernance continue d’ignorer les revendications légitimes du peuple algérien sur le plan politique, économique et social. Alors que la crise sanitaire s’aggrave et que ses conséquences sur le plan de l’emploi et du pouvoir d’achat des citoyens s’amplifient et touchent toutes les catégories de la population, cette gouvernance se contente de mesures conjoncturelles et superficielles alors que la sortie de la crise multidimensionnelle actuelle requière des réformes structurelles et systémiques de l’Etat et de ses institutions », rappelle-t-il.

Dénonçant la « la répression policière et judiciaire » des voix qui réclament d’une manière pacifique et responsable, leur droit à s’exprimer et à manifester, Hakim Belahcel estime que « seul un État démocratique fort de la légitimité populaire, garant d’une émancipation, politique, sociale et économique de son peuple est en mesure de préserver la souveraineté nationale ».

Il réitère, dans ce sens, « l’attachement du parti à la construction d’un consensus politique national et l’amorce d’un véritable dialogue inclusif, sincère et responsable ». « Au FFS à l’instar de l’écrasante majorité du peuple algérien, nous considérons que seul un processus constituant, nous permettra de construire des institutions réellement démocratiques et représentatives. C’est le même processus d’ailleurs, qui devra nous doter de la première constitution qui reflétera les aspirations et les attentes du peuple algérien », souligne-t-il.

Cap sur le sixième congrès

Le premier responsable de l’instance présidentielle du FFS revient également, par la même occasion sur la situation organique. Il annonce, dans ce sens, le lancement du processus visant à organiser le sixième congrès ordinaires, retardé par une série de conflits internes.

«Nous avons la charge et la mission historiques d’organiser et de réunir toutes les conditions nécessaires pour aboutir à notre 6eme congrès national ordinaire. Il sera indiscutablement un rendez-vous politique et organique déterminant dans la vie du FFS et le destin politique de la nation », affirme-t-il.

Selon lui, « l’importance de cet événement majeur pour la pérennité du FFS et de ses retombées directes sur la scène politique nationale, interpelle chacun dans son rôle et chacun selon ses capacités, à mettre de côté les rivalités marginales et à absoudre définitivement les réflexes d’exclusion, de rancune et de défiance des instances légitimes du parti et des textes statutaires qui régissent son fonctionnement ».

«À cet effet, et juste après l’installation du secrétariat national du parti et du comité d’éthique, qui complétera la composante de la Direction nationale, il sera question dans les prochains jours, d’arrêter une feuille de route organique claire et efficiente pour engager le processus de préparation du 6ème congrès national ordinaire », explique Hakim Belahcel.

Un secrétariat national sans le « cabinet noir »

Le coordinateur de l’instance présidentiel s’engage également à réunir très rapidement la prochaine session du conseil national ordinaire, afin de débattre et d’échanger en toute sérénité et transparence autours de tous les sujets qui ont trait à la vie interne de notre parti, sans éluder le moindre dossier. « Évidemment, la situation politique nationale et internationale sera profondément analysée et débattue. Les conclusions des débats seront d’un apport conséquent dans l’élaboration des options politiques prochaines du FFS », déclare-t-il.

Selon lui, l’IP du FFS sera garante de l’autonomie de décision du parti en toutes épreuves et en toutes circonstances. « Aucune force et aucun stratagème ne pourront détourner notre parti de ses valeurs et ses principes politiques et fondateurs », dit-il.

Par ailleurs, l’instance présidentielle du FFS a annoncé, à cette occasion, la liste des membres du nouveau secrétariat du parti. Celui-ci est expurgé carrément des proches de l’ancien cabinet noir du FFS, considérés comme des « têtes de la fitna » au sein du parti, à l’image du député Chafaâ Bouaiche et de l’ancien chargé de communication, Hassan Ferli. 

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