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Répression des marches : « le gouvernement n’a pas donné d’instruction »

Le porte-parole du gouvernement et ministre de la communication, Hassane Rabhi, affirme qu’aucune instruction n’a été donnée pour réprimer la marche de vendredi dernier à Alger. « Ni le gouvernement, ni la DGSN n’ont donné d’instruction dans ce sens », indique-t-il, lors d’une conférence de presse animée, aujourd’hui à Alger.

 

Selon lui, la « responsabilité de ce qui s’est passé incombe à ceux qui étaient responsables, qu’ils soient des citoyens ou des services de sécurité ». « Il faut être fou pour faire valoir la violence, alors que les marches sont pacifiques. Mais il y a certainement des provocations. Qui a ramené cette masse de pierre à Alger? Cela a été fait sans doute à dessin. Il faut être vigilant », explique-t-il, en réponse à une question d’un journaliste sur la répression de la marche de vendredi dernier et la maltraitance des jeunes manifestantes dans un commissariat de police à Alger.

Hassane Rabhi n’a pas manqué, dans la foulée, de défendre les services de l’ordre qui selon lui «n’avaient pas l’intention de réprimer les manifestants ». « Si c’était le cas, ils auraient agi dès le début de ces marches », ajoute-t-il.

Par la même occasion, le porte-parole du gouvernement est revenu sur la décision de certains maires de boycotter la préparation et l’organisation de la présidentielle du 4 juillet prochain au niveau de leur localité.

« Ces personnes tentent de délégitimer l’administration centrale. Ils veulent monter sur la vague de la mobilisation populaire, alors qu’eux-mêmes sont élus à l’époque antérieure. Donc ils sont aussi concernés par cette délégitimisation», lance-t-il.

 Selon lui, le « pays n’est plus en période de crise ». « Nous sommes plutôt en période de solutions. Cela ne nous empêchent pas de rester à l’écoute de toutes les bonnes initiatives », soutient-il, insistant sur « l’importance du dialogue et des réformes » pour sortir le pays de cette situation.

« Essayons de s’entendre sur les solutions idoines », plaide-t-il. Hassane Rabhi laisse également entendre que le gouvernement Bedoui n’a pas l’intention de rendre le tablier, pour répondre à l’exigence de la rue.

 « Ni le croassement des corbeaux ni le changement de couleur des caméléons n’influeront sur notre travail. Nous sommes des cadres supérieurs de l’Etat et des enfants de ce peuple. Nous sommes venus en réponse à l’appel de la patrie. Nous traversons une période difficile et nous sommes là pour assurer la continuité du service public et des institutions de l’Etat », dit-il.

Soulignant que le « gouvernement actuel est chargé de la gestion des affaires courantes », il met en garde contre l’empêchement, par des citoyens, des visites effectuées, durant la semaine en cours, par des  ministres sur le terrain.

« Ceux qui ont entravé les activités des ministres ne représentent pas toute la population des wilayas concernées. Cette volonté d’empêcher le travail des ministres risque de provoquer une paralysie du pays qui ne sera pas sans conséquences sur le quotidien des citoyens. Nous devons tous faire un travail de sensibilisation et d’orientation pour éviter ce genre de comportements », souligne-t-il

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