Bannière web 1000x250
PUBLICITÉ
Bannière web 300x250
PUBLICITÉ

RCD: « le pays traverse une dangereuse et sombre période de son histoire récente »

« La situation est grave », a alerté ce samedi 29 mai le parti du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie en référence aux derniers actes de répression ciblant les activistes du mouvement populaire. Pour le parti « le pays traverse une dangereuse et sombre période de son histoire récente« .

Réunie le vendredi 28 mai, le secrétariat national du RCD dit, à travers un communiqué rendu public ce samedi, avoir constaté « une accélération vertigineuse et dangereuse du déploiement de l’arsenal répressif du pouvoir ». Pour le RCD, cette « répression tous azimuts contre des Algériennes et Algériens » vise à « installer la peur et semer la terreur. »

En effet, pour le parti, « tout porte à croire que cette escalade qui cible toutes les composantes et espaces du segment démocratique de la société est l’œuvre de la mise à exécution d’un plan qui va au delà de la tenue (ou non) des pseudos élections législatives du 12 juin prochain ».

« Désormais, la criminalisation de l’action politique contre le camp démocratique est assumée. Partis, militants, organisations civiles autonomes, activistes du Hirak, avocats, étudiants et journalistes n’ont qu’à se terrer pour espérer échapper aux foudres d’un appareil de répression remis au gout des dictatures des années 60 et 70 », regrette le RCD. Il évoque, dans ce sens, « l’acharnement » contre son ex-député, Atmane Mazouz, ciblé par plusieurs convocations et poursuites judiciaires.

Au moins 181 détenus croupissent dans les geôles du pouvoir pour des activités en lien avec le mouvement du Hirak, selon le bilan établi par le Comité National pour la Libération des Détenus (CNLD). Pour le RCD, la poursuite et l’incarcération des citoyens ne peuvent pas « aider à trouver le chemin du dialogue.

« Personne ne peut croire que le maintien en prison et la poursuite d’arrestations massives de citoyens dont le seul tort est d’avoir exercé leurs droits constitutionnels par les marches pacifiques, l’écrit ou la parole peut participer de la recherche d’une issue positive à la crise multidimensionnelle que vit le pays », a écrit le parti.

« Qui peut croire qu’en instrumentalisant l’appareil judiciaire pour la dissolution des partis politiques et les menaces sur les organisations autonomes qui refusent le fait du prince peut aider le pays à trouver le chemin du dialogue », s’est-il questionné.

« La situation est grave et le pays traverse une dangereuse et sombre période de son histoire récente. Il s’agit d’une remise en cause brutale des acquis démocratiques en vue d’une hypothétique restauration d’un ordre révolu lequel, au final, apparaît comme seul agenda auquel s’en tient la façade civile du régime issue du coup de force de décembre 2019″, a-t-il alerté.

Le Hirak « ne peut pas disparaitre »

Alors que la marche hebdomadaire des étudiants n’a pas pu avoir lieu depuis le 27 avril dernier, et que les trois dernières marches du vendredi ont été réprimées voire empêchées dans nombreuses wilayas, Le RCD estime que le Hirak « n’est pas un phénomène de mode qui peut disparaitre ».

En effet, depuis la mise en ligne du communiqué du ministère de l’Intérieur qui exige des déclarations préalables aux tenues des marches populaires, ces dernières sont empêchées de force dans nombreuses wilayas notamment à la capitale où un important dispositif policier est déployé chaque mardi et vendredi.

Mais pour le RCD ces actes ne pourront pas mettre fin au mouvement de protestation populaire. Pour le parti, le Hirak n’est« ni un phénomène de mode qui peut disparaitre avec le temps, ni une folie collective qui peut être durablement contenue par des moyens coercitifs »

« Le mouvement de février 2019 est une lame de fond pour l’instauration d’un système politique bâti sur les fondements universels de la démocratie et de la justice », a-t-il estimé.

AD-300-X-250