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Rassemblement en soutien à la militante de RAJ, Sabrina Malek devant le tribunal de Sidi M’hamed

Plusieurs militants, parents de détenus et quelques personnalités politiques dont Ali Laskri, Ramdane Youssef  Tazibt et Ahmed Djeddai ont tenu ce matin un rassemblement en soutien à l’animatrice Radio et militante de RAJ, Sabrina Malek,  interpelée vendredi dernier en possession de drapeau amazigh lors du 28e vendredi de contestation. Elle est présentée aujourd’hui devant le procureur.

 
Les manifestants réclament immédiatement sa remise en liberté. « Nous sommes ici pour faire pression sur les institutions judiciaires afin de libérer, et sans poursuites judiciaires, notre militante, car il s’agit d’une arrestation politique qui s’ajoute aux dossiers qui ont procédé« , nous déclare Djalal Mokrani, militant de RAJ précisant que « quelque soit la décision, cette dernière sera politique, et c’est encore une autre preuve que l’institution militaire s’entête et va à l’encontre de la volonté du peuple qui manifeste pacifiquement depuis 7 mois. C’est une manoeuvre d’un Etat militaire et répressif qui freine la révolution du sourire ».
Pour rappel, ces derniers jours, les autorités algériennes multiplient les actes de répression en interdisant l’université d’été de l’association RAJ ainsi que la rencontre des forces démocratiques pour le changement. Djalal estime que ces derniers jours, « nous avons assisté à une montée en répression contre les manifestants qui sont sortis manifester pacifiquement, et c’est un signe de rejet des tenants du pouvoir à toute solution qui va à l’encontre de leur volonté, qui est l’organisation d’une élection présidentielle rejetée par le peuple ».
Abdelouahab Fersaoui, président de l’association rappelle que « l’interpellation des algériens et des algériennes qui portent l’emblème amazigh qui n’est pas en contradiction avec l’emblème national, est une grave atteinte aux libertés et aux droits des citoyens, raison pour laquelle, nous dénonçons cette atteinte et nous exigeons sa libération ainsi que la libération de tous les détenus du Hirak arrêtés durant les manifestations ». Pour Fersaoui, « ces intimidations ne vont pas pesé sur l’engagement de leur association. « Nous n’allons pas réduire notre engagement, et nous allons continuer notre combat ».


 
Ali Laskri, coordinateur de l’instance présidentielle du FFS rappelle la citation de Hocine Ait Ahmed qui disait que « la réconciliation avec le peuple algérien aujourd’hui, c’est de lui remettre l’exercice de sa souveraineté et d’élire une assemblée constituante ».

 
Pour rappel, les arrestations des porteurs de drapeaux amazighs ont commencé au lendemain du Chef de l’état Major qui a appel à « l’arrestation de toute personne qui porte un autre drapeau autre que celui de l’emblème national ». Les détenus qui croupissent dans les geôles de la prison de El Harrach sont accusé de « porter atteinte à l’unité nationale », chef d’accusation contesté par les avocats de la défense qui assurent « que cette accusation ne ne peut pas être appliquée car l’emblème amazigh fait parti de notre identité ».

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