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RAJ: « seule la poursuite de la mobilisation pourra venir à bout d’un régime agonisant »

L'association RAJ a lancé un appel, ce jeudi, à toute la classe politique, la société civile, les intellectuels et les personnalités à un rassemblement pour l'ouverture d'un dialogue "sérieux et inclusif afin de trouver une sortie de crise apaisée et consensuelle". RAJ exige également l'arrêt des poursuites arbitraires et la libération des détenus d'opinion. 

L’association RAJ revient sur la situation politique du pays en évoquant les événements du 5 Octobre 1988. « Trente et un ans depuis ces événements, les ingrédients de la faillite du système de gouvernance sont toujours en place et à tous les niveaux : politique, économique et social. A ce jour, le peuple continue à se battre pour recouvrer sa liberté et sa dignité. Comme un seul homme, des millions d’algériens-es sont sortis en février dernier à travers tout le pays pour scander haut et fort : « yatnahaw ga3 », « système dégage », et « pour une Algérie libre et démocratique », écrit Abdelouahab Fersaoui, président de RAJ dans un communiqué rendu publique ce jeudi.
Evoquant la forte mobilisation du peuple depuis le 22 février consacrant ainsi la rupture définitive avec un régime qui a pris en otage l’Algérie depuis l’indépendance, l’association RAJ estime que le pouvoir « continue obstinément », faute de vision et de volonté politique, « sa politique de la terre brûlée pour se maintenir à travers la fermeture de tous les espaces d’expressions et l’instrumentalisation de la justice, usant de l’intimidation, du harcèlement et de poursuites judiciaires à l’encontre des militants.es et activistes ».
« C’est ainsi qu’il tente, fidèle à sa logique de la loi de la force et l’état de fait, d’imposer sa feuille de route à travers la projection de l’organisation des élections présidentielles le 12 décembre que le peuple rejette en bloc, comme en témoigne les grandioses mobilisations chaque vendredi », ajoute le communiqué.
Pour RAJ « on ne peut pas espérer construire un Etat des droits et des libertés sans changer le système de gouvernance du pays obsolète et disqualifié par l’Histoire. Aujourd’hui, seule la poursuite de la mobilisation et l’implication de toutes les forces vives pacifiquement pourront venir à bout d’un régime agonisant et despotique » soulignant que « seul un rapport de force en faveur de la société garantira une transition démocratique et pacifique vers un Etat des droits et des libertés ».
RAJ qui se dit partie prenante du combat en faveur du changement démocratique, dénonce « les atteintes répétées aux libertés démocratiques notamment les libertés d’association, de rassemblement, d’expression et à la liberté de la presse. Il interpelle le pouvoir sur les vagues d’interpellations des manifestants-es et activistes du Hirak opérées en totale violation de toutes les lois en vigueur et dont l’objectif avéré est de faire taire toute voix discordante », exigeant dans la foulée, « l’arrêt de toutes les poursuites arbitraires et la libération de tous les détenus.es d’opinion. Aussi, exige-t-il la levée de l’embargo sur Alger, en garantissant à tous les algériens-es, le droit de manifester librement à la capitale et au niveau national et le droit de s’exprimer et d’accéder aux médias publics et privés pour faire entendre leurs voix et préoccupation en toute liberté.
Par ailleurs, l’association appelle à un rassemblement populaire en hommage aux martyrs des événements du 5 octobre 88, le vendredi 4 octobre à partir de 14h00 au niveau de la place des martyrs « Sahat Echouhada »

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