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Quel est le corps sécuritaire qui s’est introduit à l’intérieur de la faculté de droit à Alger?

Aujourd’hui 17 avril, plusieurs véhicules 4X4 sans marquage ont « violé l’enceinte universitaire » de la faculté de droit à Said Hamdine à Alger. Les agents en civil qui n’avaient aucun brassard autours de leurs bras, ont, selon des témoins oculaires, « essayé d’embarquer des étudiants et enseignants, mais les présents sur place ont empêché ce corps sécuritaire de procéder à des arrestations ».

 
Alors que les étudiants et les enseignants tenaient une réunion de travail sur la suite du mouvement populaire, « des agents d’un service de sécurité en tenue civil, se sont introduits à l’intérieur de l’université, puis, ils ont confisqué plusieurs documents en possession des personnes présentes à la réunion, notamment la liste des présents à la rencontre » nous confie une étudiante qui a souhaité garder l’anonymat.

Très vite, les agents pris pour des éléments de la Brigade de recherche et d’Intervention (BRI), ont été hués et chassés par les étudiants consternés par cette « infraction très grave » selon les étudiants. Les étudiants qui ont réussi à chasser « ces intrus » ont par la suite tenté d’avoir des explications de la part du recteur de l’université, qui est la seule personne habilitée à ordonner une réquisition pour les services de sécurité, mais ce dernier n’a rien laissé filtrer.
Selon nos sources sécuritaires, « ces agents ne relèvent pas du BRI. Les véhicules du BRI sont marqués par leur sigle « BRI », et quand les agents travaillent en civil, ils mettent un brassard sur lequel est marqué BRI » précise notre source.
Si le recteur de l’université a ordonné la réquisition, l’intervention n’est dans ce cas pas illégale, mais si ce dernier n’a rien ordonné, il s’agit effectivement d’une violation de l’enceinte universitaire.
Selon la même source sécuritaire, « il s’agit probablement d’un autre corps sécuritaire qui n’a rien à voir avec l’institution policière ». 
Malgré la gravité de la situation et les indignations des étudiants, notamment sur les réseaux sociaux, aucune institution n’a communiqué sur la question. Pourtant, éclaircir la situation est plus que nécessaire, surtout avec toutes les rumeurs qui circulent.

Cette « violation » intervient dans un contexte politique très tendu, où les étudiants constituent un élément clé dans le mouvement populaire, surtout après la démonstration de force, d’hier 16 avril. Les services de sécurité cherchent-ils à intimider les étudiants? Veulent-ils leur faire peur ?

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