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Putsch en Birmanie: Aung San Suu Kyi arrêtée, l’armé s’empare du pouvoir

L’armée birmane, a perpétré un putsch contre le gouvernement en place ce lundi 1e février. La cheffe du gouvernement Aung San Suu Kyi ainsi que le président de la République Win Myint ont été arrêtés. Les militaires tiennent désormais les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire et déclarent un état d’urgence d’une année, annonce l’AFP.

En effet, un putsch a été perpétré ce lundi en Birmanie par l’armée birmane qui a arrêté la cheffe de facto du gouvernement civil Aung San Suu Kyi prix Nobel de la paix 1991 ainsi que le président de la République, Win Myint, et d’autres dirigeants politiques ont également été interpellés. Les militaires ont proclamé l’état d’urgence pour une période d’un an et nommé un général président par intérim.

Ces événements interviennent alors que le Parlement, issu des dernières législatives, devait entamer sa première session. Pour cause de pandémie de la Covid-19, les élections « n’ont pas été libres, ni justes« , avait récemment assuré lors d’une conférence de presse le porte-parole de l’armée, le major général Zaw Min Tun.

« Enormes irrégularités »

Les militaires accusent la commission électorale de ne pas avoir remédié aux « énormes irrégularités » qui ont eu lieu, selon eux, lors des législatives de novembre, remportées massivement par le parti d’Aung San Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), au pouvoir depuis les élections de 2015.

Tantôt dans la matinée de ce lundi, Aung San Suu Kyi et le président de la République, Win Myint, ont été capturés. « Nous avons entendu dire qu’ils étaient détenus à Naypyidaw« , la capitale du pays, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la LND, Myo Nyunt. Plusieurs autres responsables ont également été interpellés, selon lui.

Suite à cela, l’armée s’est emparée de l’hôtel de ville de Rangoun, capitale économique du pays, et l’accès à son aéroport international a était bloqué par des militaires, ont constaté des journalistes de l’AFP. Les télécommunications, portables et internet, étaient gravement perturbées, a relevé l’ONG spécialisée Netblocks.

« Libération immédiate »

Par ailleurs, plusieurs pays ont réagit face à cela notamment, les États-Unis et l’Australie qui ont appeler à la « libération immédiate » des dirigeants de la LND et « au rétablissement de la démocratie« . « Les États-Unis s’opposent à toute tentative de modifier le résultat des récentes élections (…) et prendront des mesures contre les responsables« , a averti la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, dans un communiqué.

En sus, les ministères des affaires étrangères de Singapour et d’Inde ont également exprimé leur « profonde inquiétude« .

De son coté, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a quant à lui « condamné fermement » l’arrestation d’Aung San Suu Kyi, déclarant que « ces développements portent un coup dur aux réformes démocratiques en Birmanie« .

Pour rappel, le parti d’Aung San Suu Kyi, « très critiquée » par la communauté internationale pour sa gestion de la crise des musulmans rohingyas, mais toujours adulée par une majorité de la population, avait remporté une victoire écrasante en novembre dernier. Il s’agissait des deuxièmes élections générales depuis 2011, année de la dissolution de la junte.

Avec AFP

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