Les propos du président Abdelmadjid Tebboune sur les détenus d’opinion, ne sont pas passés inaperçus du coté de certains partis d’opposition qui n’ont jamais cessé de plaider leur cause.

Lors du dernier entretien accordé à un média national, diffusé dimanche 31 juillet par la télévision publique, le chef de l’Etat a déclaré qu’il n’y a pas de détenus de ce genre en Algérie et que parler de leur existence «relève du mensonge du siècle». Pour le président Tebboune, les personnes arrêtées durant le Hirak, après, voire même ces derniers mois, sont poursuivies pour «insulte et diffamation».

Des déclarations qui n’ont pas laissé indifférent Atmane Mazouz, président du rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD).  «Tebboune réfute l’existence de prisonniers d’opinions: voilà une fuite, à l’autruche, la tête dans le sable», a d’emblée réagit, lundi soir, le président du RCD sur sa page facebook. Avant de se lancer dans une définition du statut de détenu d’opinion, selon le droit international.

«Un prisonnier d’opinion est une personne qui n’a eu recours ni à la violence ni prôné son usage mais qui est emprisonné en raison, entre autres, de ses convictions (religieuses, politiques ou autres)», écrit-il. Et d’ajouter: «Aux termes du droit international relatif aux droits humains, nul ne peut être détenu sans raison légitime et toute personne accusée d’une infraction a droit à un procès équitable».

Pour Atmane Mazouz, c’est l’opinion justement qui finira par «gouverner le monde». «Tôt ou tard, l’opinion gouvernera le monde et ce ne seront pas les bobards et occultations de la vérité venant de gouvernants imposés par la force à leurs peuples qui tarderont son avènement», conclut le chef du RCD, non sans rappeler la phrase, devenu un slogan porté par tous les défenseurs des droits de l’homme et militants en Algérie: «Liberté pour tous les détenus d’opinion !»