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Projet d’espionnage Pegasus : l’Algérie exprime sa « profonde préoccupation »

L’Algérie a exprimé, ce jeudi, sa « profonde préoccupation » au sujet des révélations faites par nombreux journaux internationaux concernant le logiciel espion Pegasus développé par l’entreprise israélienne NSO Group, utilisé par une dizaine de pays, dont le Maroc qui a espionné 6000 personnalités algériennes. Une semaine après la révélation du scandale, l’Algérie a dénoncé « une violation flagrante des principes et normes régissant les relations internationales« .

À travers un communiqué du Ministère des Affaires Étrangères (MAÉ), l’Algérie est sortie du silence dans l’affaire du logiciel Pegasus d’espionnage plusieurs personnalités politiques, journalistes et des hauts responsables Algériens ont été victimes.

Dans le document du MAE, l’Algérie a condamné « vigoureusement cette inadmissible atteinte systématique aux droits de l’homme et libertés fondamentales« . Selon la même source, l’Algérie estime que cet acte constitue « une violation flagrante des principes et normes régissant les relations internationales« .

Le département de Ramtane Lamamra a qualifié cette pratique d »‘illégale, malvenue et dangereuse », qui met d’après lui, « en péril le climat de confiance qui doit présider aux échanges et interactions entre les responsables et représentants des Etats ».

Largement touchée par cette campagne d’espionnage, l’Algérie, à travers le communiqué du MAÉ, affirme qu’elle se réserve le droit de mettre en œuvre « sa stratégie de riposte ». Le pays se dit prêt  à « participer à tout effort international destiné à établir collectivement les faits et à faire la lumière sur la matérialité et l’ampleur de ces crimes qui menacent la paix et la sécurité internationales, ainsi que la sécurité humaine« .

« Toute impunité constituerait un précédent extrêmement dommageable à la conduite de relations amicales et de coopération entre les Etats conformément au droit international« , conclue le ministre. 

L’Algérie ouvre une enquête

Dans le cadre de cette affaire, le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed, a ordonné ce jeudi 22 juillet l’ouverture d’une enquête préliminaire sur « l’existence d’un système d’intelligence informatique d’écoute et d’espionnage ayant visé les intérêts de l’Algérie ».

L’ouverture de l’enquête a été annoncé par le parquet près la Cour d’Alger. « En application des dispositions de l’article 11 du Code de procédure pénale, le Parquet général près la Cour d’Alger informe l’opinion publique que le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed a ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire sur les faits en question, diligentée par les services de police judiciaire spécialisée en matière de répression d ‘infractions liées à la cybercriminalité et aux technologies de l’information », a indiqué le document du parquet.


Pour rappel, une longue liste des noms de personnalités algériennes espionées par le Maroc a été révélée par le journal le Monde mardi dernier. Selon le quotidien français, elle comprend des généraux, des ministres, des hauts responsables politiques, des diplomates, des chefs de partis politiques ou encore des chefs d’entreprise. leur nombre est de 6000, a avancé le journal.

Cette opération d’espionnage s’est faite à l’aide un logiciel espion Pegasus développé par l’entreprise israélienne NSO Group. L’affaire du logiciel Pegasus a été dévoilée par 17 médias internationaux dimanche dernier. Elle est considérée comme l’un des plus grands scandales d’espionnage de ces dernières années. Leur travail se fonde sur une liste de 50.000 numéros de téléphone présélectionnés par les clients de NSO pour une éventuelle mise sous surveillance, obtenue par le réseau Forbidden Stories et l’ONG Amnesty International.

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