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Projet de loi sur les hydrocarbures : la balle est dans le camp des députés

La chambre basse du parlement devra entamer, demain, l’examen du projet de loi controversé sur les hydrocarbures. Malgré la polémique suscitée par le contenu de ce texte et les réserves émises par l’ensemble de la classe politique nationale, le projet a fini par être programmé à l’APN.

Les députés, particulièrement ceux de la majorité FLN-RND, seront face à un véritable test. Seront-ils à l’écoute de l’opinion nationale qui a exprimé son rejet total de ce document ? Quelles sont les consignes qui leurs sont données par leurs partis respectifs ? Pour rappel, les formations politiques proches du pouvoir ont toutes appelé à l’ajournement des débats sur ce projet.
Effectivement, la direction du RND, dont le secrétaire général par intérim, Azzeddine Mihoubi, est officiellement candidat à la présidentielle du 12 décembre prochain, avait affirmé que l’examen et la validation relève du ressort « du prochain président ». « Il s’agit de la principale source de l’économie nationale (…), nous devons donc retarder son adoption quels que soient les arguments », avait expliqué le RND, au lendemain de l’adoption de ce projet par le Conseil des ministres. Le FLN avait également exprimé des réserves et demande à retarder la présentation de ce projet au Parlement. De même pour le groupe des indépendants, réputé être proche du pouvoir.

«Reporter sa présentation à l’après élection présidentielle»

« Compte tenu des évolutions politiques et économiques du pays, notamment la protestation populaire contre le projet de loi sur les hydrocarbures et les rumeurs autour de ce document, le groupe parlementaire des «Indépendants» demande au Premier ministre de reporter sa présentation à l’après élection présidentielle», explique ce groupe dans un communiqué.
Outre l’ensemble des partis d’opposition, le président du parti Talaie El Hourriyat et candidat à la prochaine présidentielle, Ali Benflis, estime « inconcevable la révision de cette loi dans la situation actuelle, caractérisée par l’illégitimité des institutions, particulièrement le Gouvernement et le Parlement ». « La sagesse, la raison, la prévoyance, les échanges d’opinions et l’écoute de la volonté du peuple commandent à tous de reporter l’émission de ce dossier déterminant jusqu’à la mise en place d’institutions légitimes capables d’ouvrir un dialogue sérieux et approfondi sur cette question décisive pour la nation », indique-t-il.

« Bradage du sous-sol algérien »

L’UGTA, à travers sa fédération des pétroliers, a aussi dénoncé ce texte en exigeant son retrait. Avant la classe politique, les citoyens ont même organisé une marche vers le siège de l’APN pour dénoncer ce texte qualifié de « bradage du sous-sol algérien ». Mais toutes ces constations n’ont pas trouvé d’échos auprès du pouvoir en place qui a, semble-t-il, pressé le bureau de l’APN pour activer l’examen de ce texte en vue de sa mise en œuvre. Le dernier mot revient désormais aux députés qui sont devant une responsabilité historique. La balle est dans leur camp…

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