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Procès en appel du général major Said Bey: le collectif d’avocats se retire de l’audience

Le collectif d’ avocats du général major BEY Saïd a décidé de se retirer de l’audience du procès en appel qui s’est déroulé à la Cour d’appel militaire de Blida saisi pour trancher, une seconde fois après cassation, des faits liés à « une prétendue dilapidation d’armes de guerre », au motif d’avoir signé en 1995, dans le lot des centaines d’autres autorisations qu’il était appelé à signer en tant que chef de la première région militaires, de deux autorisations de port d’armes aux frères HADDAD, mobilisés à l’époque dans le cadre des groupes de patriotes dans la localité d’Azeffoun, indique la défense du général major dans un communiqué rendu public, ce vendredi 4 juin.


Selon la défense, constitué des avocatsFerria Garmia, Ait-larbi Mokrane et Mellah Abdelha « malgré la justification faite, pendant l’instruction et à l’audience, de la licéité de tous éléments de son patrimoine personnel et de celui de chacun des membres de sa famille, au regard de leur revenus légitimes respectifs, licéité d’ailleurs dûment avérée et attestée par des preuves probantes, la condamnation précédemment prononcée ainsi que les peines infligées furent encore une fois injustement confirmées ».

« La défense, pour sa part, considère que les principes élémentaires du procès équitable ne sont pas observés pendant tout le processus judiciaire, allant de l’enquête préliminaire, faite et supervisée par des officiers dont l’objectivité et la moralité sont mise en cause par les poursuites pénales engagées contre eux, jusqu’à l’instance actuelle de jugement », souligne le document.

Selon les avocats de la défense « une certaine conduite du procès a méthodiquement obstrué le cours normal de la justice, mis en échec le principe cardinal de la présomption d’innocence et inversé gravement les principes régissant l’administration de la preuve ». « Pire encore, les éléments justificatifs produits par la défense, largement suffisants pour innocenter le général major BEY Saïd, ont été sciemment ignorés et occultés lors des débats et des motifs des décisions judiciaires rendues », ajoutent-ils.

Les rédacteurs du communiqué ont dénoncé les conditions de la mise en détention provisoire de leur mandant, et ce, au mépris des dispositions constitutionnelles et légales édictées en la matière, en est aussi une autre entorse gravissime aux droits élémentaires du citoyen général major BEY Saïd.

« Le collectif de défense du général major BEY Saïd, attaché aux principes de l’Etat de Droit, alerte l’opinion publique et les institutions habilitées, de trop d’illégalité et d’injustice faite à leur mandant depuis plus de deux ans et demi, et appel, en conséquence, tout un chacun au respect exclusif de la Loi, seule garante des libertés des citoyens et de la stabilité du pays », conclut le communiqué.

Pour rappel, Said Bey a été arrêté et mis sous mandat de dépôt le 21 avril 2019, soit deux mois après le début du mouvement populaire du 22 février, pour « dissipation et recel d’armes et de munitions de guerre et infraction aux consignes de l’armée ».

Début novembre 2019, la justice militaire avait condamné Saïd Bey à une lourde peine de 15 ans de prison ferme. Aux premières accusations, on aurait ajouté « enrichissement illicite, trafic d’influence et corruption ».

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