Le parquet général près la Cour de Khenchela a requis ce mercredi la confirmation du verdict condamnant l’activiste Yacine Mebarki à dix ans de prison ferme, selon le comité national pour la libération des détenus (CNLD). Le verdict est renvoyé au 25 novembre.

Poursuivi pour « offense aux préceptes de l’islam », « incitation d’un musulman à se convertir à une autre religion » et “possession sans autorisation de matériel de guerre”, entre autres accusations, Yacine Mebarki a été condamné en première instance, en octobre dernier, à dix ans de prison ferme et une amende de 10 millions de dinars, soit un milliard de centimes.

Yacine Mebarki a été arrêté le 30 septembre après une perquisition à domicile. Selon ses avocats, l’accusation liée au matériel de guerre concerne deux balles utilisées pour décoration par l’accusé et trouvé lors de la perquisition chez lui.

Sept ONG appellent à sa libération

Sept organisations non gouvernementales dont la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), Amnesty International et Article 19, ont appelé à la veille de son procès en appel à la libération de Yacine Mebarki.

Pour les sept signataires, les autorités algériennes devraient mettre un terme aux enquêtes et poursuites visant les « individus qui expriment pacifiquement leurs opinions ».

« Les autorités algériennes devraient libérer Yacine Mebarki et abandonner les accusations infondées liées à ses publications en ligne et autres accusations résultant de l’exercice légitime de sa liberté d’expression et de conscience », ont déclaré les organisations signataires dans un communiqué conjoint.

« Les autorités devraient mettre un terme aux enquêtes et poursuites pénales contre des individus pour avoir exprimé pacifiquement leurs opinions, y compris des opinions qui peuvent être critiques à l’égard des préceptes religieux et des représentants de l’État », ont elles ajouté.