Il s’agit des détenus Bilal Bacha, Khaled Oudihat, Hamza Meharzi, Tahar Safi, Messaoud Leftissi et Djaber Aïbèche, arrêtés lors des marches du mouvement populaire, les 21 et 28 juin et le 5 juillet écoulés.
Pour rappel, les six détenus d’opinion, ont été accusés par le même tribunal « d’atteinte à l’unité nationale » pour avoir brandi le drapeau amazigh lors du procès qui s’est tenu le 22 octobre dernier. Le procureur de la République avait alors requis deux ans de prison ferme et 100 000 DA d’amende.
« Nous avons tous été surpris par le fait que les décisions ont été reporté pour la semaine prochaine. Il n’y a aucune justification légale qui motive le report de l’examen de ces dossiers », s’insurge Me Fetta Sadat, député du RCD ajoutant que les décisions auraient dû être rendues le jour même du procès tenu le 22 octobre dernier mais le verdict a été reporté au 29 du même mois pour cause de grève.
« Aujourd’hui, il n’ya aucune raison valable sur le plan juridique pour motiver ce report. Fort est de constater que les raisons de cette décision sont purement parajuridiques », estime Mme Fetta Sadat soulignant que « si l’appareil judiciaire n’est pas libre de rendre les décisions en temps opportun, il y a de quoi être inquiet quant à la garantie des droits et libertés des citoyens ».