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Procès de Drareni, Belarbi et Hamitouche: le verdict connu le 10 août

Le tribunal de Sidi M’hamed a décidé de renvoyer le verdict dans l’affaire du journaliste Khaled Drareni et des deux activistes Slimane Hamitouche et Samir Belarbi au 10 août.

Le procès s’est ouvert ce lundi 03 août à 14h au tribunal de Sidi M’hamed en la présence d’une trentaine d’avocats.

Ayant bénéficié d’une remise en liberté provisoire, le 02 juillet, les deux prévenus Samir Belarbi et Slimane Hamitouche ont été présents au tribunal tandis que Khaled Drareni, maintenu en détention à la prison de Koléa, a été jugé à distance par Skype.

Les prévenus ont répondu aux questions du juge qui tournaient principalement autour des accusations qui leur ont été collées à savoir « atteinte à l’unité nationale » et « incitation à attroupement non armé ». Les trois ont rejeté ces accusations.

Après avoir entendu les accusés, le procureur de la République a demandé une peine de quatre ans de prison ferme, 100.000 DA d’amende et privation des prévenus, pendant quatre ans, de leurs droits civiques.

Après le réquisitoire du procureur prononcé peu après 16h, les avocats ont enchaîné les plaidoiries qui se sont poursuivies jusqu’à 21h.

Zoubida Assoul, Nassima Rezazgui, Abdelghani Badi, Faiza Betach, Amine Sidhoum, Mostefa Bouchachi…Un total de vingt avocats sur les trente qui ont été présents au tribunal de Sidi M’hamed ce lundi ont pris la parole pour défendre le journaliste Khaled Drareni et les deux activistes Samir Belarbi et Slimane Hamitouche. Tous ont dénoncé un dossier monté de toutes pièces « sans preuves tangibles ».

L’avocate Zoubida Assoul a commencé sa plaidoirie en pointant la dualité dans le traitement judiciaire réservé à chacun des prévenus qui sont pourtant poursuivis sur la base du même dossier et pour les mêmes chefs d’accusation.

Elle rappelle d’abord que Samir Belarbi et Slimane Hamitouche ont été placés sous mandat de dépôt le 10 mars dernier tandis que Khaled Drareni a été relâché sous contrôle judiciaire. Ensuite et après le placement en détention préventive, le 29 mars, du journaliste, elle rappelle que les deux activistes ont été remis en liberté provisoire tandis que Khaled Drareni a été maintenu en prison.

De son coté, l’avocat Abdelghani Badi a plaidé, en plus de la relaxe de ses clients, de la suppression de l’article 79 du code pénale à savoir « l’atteinte à l’unité nationale ». Comme argument, l’avocat avance le danger que cette accusation représente pour chaque citoyen faisant allusion à sa présence dans les dossiers de tous les détenus arrêtés dans le cadre du mouvement populaire.

« L’article 79 du code pénal [atteinte à l’unité nationale] est inconstitutionnel et nous devons tous militer pour sa suppression. Sinon, vous et moi (le procureur général) et vous (le juge) sommes tous menacés d’être poursuivis sur la base de cet article », a-t-il argumenté.

Publications Facebook

Depuis plusieurs semaines déjà, il n’y a pas un procès qui se déroule sans que l’on reproche aux accusés des publications diffusées sur Facebook. Samir Belarbi, Slimane Hamitouche et Khaled Drareni n’ont pas échappé à cette règle.

En effet, le juge a reproché, entre autres, à Khaled Drareni d’avoir diffusé un communiqué du Pacte de l’alternative démocratique (PAD). Zoubida Assoul, avocate et présidente du parti d’opposition l’union pour le changement et le progrès (UCP) qui fait partie du regroupement du PAD, a plaidé que « Khaled Drareni n’est pas responsable de ce que le PAD dit ou fait ». Khaled Drareni a, quant à lui, rappelé qu’il ne faisait que son travail de journaliste.

Il a également été reproché à Samir Belarbi, d’inciter, via les réseaux sociaux, à « des attroupements non armés, notamment à travers le statut diffusé sur Facebook « tous unis pour renverser ce système corrompu ».

Financements étrangers

Concernant les accusations liées aux financements étrangers qui ont été collées à Khaled Dareni, les avocats ont rappelé que le journaliste exerçait en tant que correspondant pour plusieurs médias étrangers dont TV5 MONDE et que l’argent reçu par lui ne sont que les salaires qu’il percevait en échange de ses services journalistiques.

Après la fin des plaidoiries le juge près le tribunal de Sidi M’hamed a décidé de renvoyé le verdict dans cette affaire au 10 août.

Le 07 mars

Arrêtés le 07 mars dernier, ils ont passé trois nuits en garde-à-vue au commissariat du cavaignac. Le 10 mars, Slimane Hamitouche et Samir Belarbi ont été placés sous mandat de dépôt tandis que Khaled Drareni a été relâché sous contrôle judiciaire.

Contre toute attente, le 29 mars, le tribunal de Sidi M’hamed a décidé d’annuler la procédure du contrôle judiciaire et a ordonné le placement sous mandat de dépôt du journaliste

Khaled Drareni est actuellement incarcéré à la prison de Koléa alors que ses co-accusés ont bénéficié d’une liberté provisoire le 02 juillet dernier.  

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