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Privatisations : Louisa Hanoune dénonce le bradage de la SNTA

Dans le sillage de sa levée de boucliers contre la « liquidation » des entreprises publiques, Louisa Hanoune s’en prend à nouveau à l’ancien ministre de l’Industrie, Abdesselam Bouchouareb, qui serait, selon elle, derrière le « bradage » de la société nationale des tabacs et allumettes (SNTA).

Lors d’une conférence de presse animée vendredi à Alger, la secrétaire générale du PT s’est interrogée comment est-ce qu’on a vendu une entreprise qui fait des bénéfices de 390 milliards de centimes. Selon elle, un accord  conclu, le 24 janvier, entre une société émiratie, avec la quelle la SNTA est déjà partenaire dans une usine de fabrication de tabacs est en défaveur de la société publique algérienne, qui se trouve être ainsi minoritaire avec seulement 49% des actions. Dans les faits, Mme Hanoune a expliqué que la SNTA est actionnaire à 49%, l’entreprise émiratie à 41%, Les 10% restants sont partagés entre quatre personnes émiraties et une femme algérienne à raison de 2% chacune, à noter que cette algérienne est cadre dans cette entreprise émiratie. Ce qui est en contradiction avec la loi algérienne, qui offre un avantage de 51% d’actions au minimum, pour l’entreprise algérienne.

3 900 milliards de centimes de bénéfices net d’impôts

Plus que cela, le jeu de dupes se poursuit, selon l’oratrice, au sujet du personnel. «Il y a eu licenciement de 1 100 travailleurs sans indemnités. Des travailleurs qui ont été recrutés à nouveau, avec des contrats à durée déterminée (CDD). Les 18 travailleurs qui ont refusé de signer leurs contrats d’emploi précaires ont subi des menaces de toute nature. Ils ont même tenté de les corrompre», a-t-elle dénoncé. Elle demande au ministre de l’industrie, Youcef Yousfi, d’engager une enquête pour savoir dans quelles conditions s’est fait le rachat de la société. «Est-il acceptable de céder une entreprise publique qui fait 3 900 milliards de centimes de bénéfices net d’impôts ?», s’est-elle interrogée.

Le partenariat entre la SNTA et un groupement émirati a donné lieu à une entreprise qui s’appelle: « STAEM ». En partenariat avec le cigarettier, Philipp Morris, l’usine implantée à Bousmaïl produit des cigarettes de marques internationales.

Ali Ajennadh

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