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Prière à l’école : les islamistes vocifèrent contre Nouria Benghabrit

Crédit photo: DR | Manifestation des islamistes à Alger

Levée des boucliers, vociférations et une ruée dans les brancards…Les islamo-conservateurs montent au créneau pour s’attaquer à nouveau à Nouria Benghabrit. Ils profitent, cette fois-ci, de la polémique autour du renvoi d’une élève de l’école internationale d’Algérie à Paris (France) en raison, dit-on, de la prière, pour s’adonner à leur sport favori : la critique de la ministre de l’éducation, Nouria Benghabrit qui leur a donné du fil à retordre depuis son arrivée à ce poste.
En effet, tout a commencé lorsque la directrice de l’école internationale d’Algérie à Paris en France a renvoyé une élève pour avoir accompli sa prière à l’intérieur de l’établissement. Des médias, réputés pour leurs accointances avec les milieux islamistes, ont nourri, plusieurs jours durant, la polémique autour de cette question.
Ils attendaient au tournant la ministre en charge du secteur. Ils savaient qu’elle ne déjugerait jamais une responsable d’une école qui n’a fait que respecter le bon sens. En effet, dans une déclaration à la presse, Nouria Benghabrit apporte un soutien sans ambages à la directrice de l’école en question, qui a été diffamée par ses critiques.
« L’école est un lieu de savoir, la prière c’est à la maison », lance Nouria Benghabrit. Cette déclaration étaient une aubaine pour les islamises et leur médias qui mènent, depuis mardi dernier, une véritable guerre contre la ministre.
Des journaux arabophones, dont certains sont adossés à des chaînes de télévision privée, ont ouvert leurs colonnes et leurs micros à toutes les forces rétrogrades qui sont allés jusqu’à faire insinuations sur les croyances de la ministre.
En plus de certains membres de l’APN en quête de réputation, des associations à caractère religieux et même certains anciens cadres du FLN ont fait le tour de ces médias pour dénoncer les propos de Nouria Benghabrit.

Des partis islamistes ameutés

Le plus acharné est, comme à chaque fois, le président de l’association des Ouléma, Abderrazak Guessoum qui crie que « les constantes nationales sont des lignes rouges ». Comme si la prière à l’école, devenue une mode dans certaines régions du pays, fait partie de ces constante.
Certains journaux, très réputés pour leur accointance avec les islamistes, sont même allés jusqu’à interpeller le ministre des affaires religieuses, Mohamed Aïssa, pour qu’il se positionne. Mais celui-ci n’a pas branché. Au contraire, il s’est interdit tout commentaire sur une question qui ne fait l’objet d’aucune décision officielle.
Frustrés, ces médias se sont rabattus alors sur les réseaux sociaux en vue d’ameuter tous les adversaires de la ministre pour la charger violement. Les partis d’obédience islamistes sont tous, ou presque, engagés dans cette polémique.
Le président du MSP, Abderrazak Makri qualifie les propos de Benghabrit « d’atteinte à la Constitution ». De son côté, le président du mouvement El Bina, Bengrina, appelle même le président de la république pour intervenir contre ce qu’il qualifie « d’atteinte à la sécurité nationale ». Mais ces gesticulations ne tarderont pas s’estomper et la caravane poursuivra son chemin jusqu’à …une nouvelle polémique.

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