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Présidentielle 2019 : l’appel de Jil Jadid à l’armée

Le parti Jil Jadid appelle ouvertement l’institution militaire à jouer un rôle dans la situation politique du pays. « Moralement, elle est interpellée, non pas pour prendre le pouvoir mais pour agir en faveur d’une transition démocratique qui sauverait son honneur et surtout l’avenir de nos enfants », lit-on dans un communiqué rendu public, aujourd’hui, à l’issue de la réunion du Conseil Politique du parti.

La formation que préside Sofiane Djilali estime que les responsables de l’armée n’ont plus le droit de mettre en avant « le respect de l’ordre constitutionnel », puisque celui-ci a été déjà mis à mal.

« L’armée, qui a toujours été la colonne vertébrale de l’Etat algérien, a un large pouvoir d’influence et ne peut se dérober à ses responsabilités devant les Algériens en expliquant qu’elle est soumise à l’ordre constitutionnel, qui est déjà transgressé, et qu’elle ne s’immisce pas dans la vie politique, ce qui serait à l’évidence un mensonge d’Etat », précise le parti, dans son communiqué.

Et d’ajouter : « Elle (l’armée ndlr) a toujours eu le dernier mot sur les questions stratégiques et c’est elle qui a mis en place le système « Bouteflika » en lui remettant entre les mains le destin du pays et en fermant les yeux sur ses lubies d’apprenti dictateur ».

A l’évidence, ajoute Jil Jadid, le maintien de son soutien actif à la famille régnante pourrait ouvrir la porte à l’effondrement de l’Etat avec perte de souveraineté. « Les élections présidentielles de 2019 seront soit une comédie bouffonne d’une démocratie avilie soit un moment de prise de conscience pour aller vers une solution médiane qui puisse assurer l’essentiel : maintenir l’espoir d’un véritable renouveau », précise encore Jil Jadid.

Délitement total de l’Etat

Poursuivant, ce parti relève « avec inquiétude le délitement de l’Etat en l’absence totale du Président de la République ». « En cette interminable fin de règne d’un régime prédateur, les institutions se décomposent et l’autorité de l’Etat se dissous devant la montée de l’exaspération générale », explique la même source.

Rappelant l’emprisonnement des blogueurs, des journalistes, des artistes, des sportifs et des militants, le parti affirme que le pouvoir s’en prend à une jeunesse qu’il avait abandonnée à son triste sort, en lâchant sur elle des policiers, eux-mêmes surexploités, pour maintenir coûte que coûte l’ordre établi.

« Que la fin de ce régime soit actée lors de ces futures présidentielles ou pour plus tard, celle-ci promet non seulement l’humiliation des tenants du système mais surtout l’effondrement général du pays si une réaction salutaire des véritables décideurs n’est pas engagée », lit-on dans ce communiqué.

Pour Jil Jadid, il est inutile de s’attendre à des élections présidentielles conformes aux normes démocratiques, car « les conditions n’ayant pas été réunies pour un véritable scrutin ». « A moins de deux mois de la convocation du corps électoral, le climat politique est loin d’inciter à une quelconque participation à une compétition électorale qui n’en sera pas une », lance le parti.

Ce faisant, Jil Jadid précise que le futur Président de la République sera installé par ceux qui détiennent les clefs de la « maison ».

Boycott actif

Dans le cas d’un ubuesque cinquième mandat ou d’une simple passation de relais à un homme lige de l’actuel clan au pouvoir, Jil Jadid, ajoute le même document, appellera les Algériens à refuser d’être utilisés comme caution. « Le boycott actif aura un sens moral à défaut de peser lourdement sur les résultats de l’opération d’usurpation électorale », explique cette formation.

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