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Près de 1,5 millions d’emplois déjà perdu en 2019 : Les PME algériennes menacées par la crise sanitaire

© DR | Les PME menacées algériennes par la crise sanitaire


Que prévoit le gouvernement pour les entreprises en cette période de crise sanitaire ? Les PME algériennes vont-elles s’en sortir face à l’arrêt de l’économie provoquée par le coronavirus ? Les entrepreneurs, notamment les gérants des PME, retiennent en tout cas leur souffle.


Jusqu’à présent, aucune mesure concrète n’est prise par les autorités en vue de leur venir en aide. En effet, alors que plusieurs pays ont débloqué des budgets astronomiques pour soutenir les entreprises, en Algérie rien n’est fait.

Pourtant, les clignotons sont au rouge. En effet, le Cercle d’Action et de Réflexion autour de l’Entreprise (CARE) et le Centre des Jeunes Dirigeants Algériens (CJD) dresse un tableau sombre de la situation des PME depuis plusieurs mois.

Les deux organisations font état d’une « détérioration sans précédent de la situation économique a déjà conduit à une baisse de l’activité de 30% à 50% dans certaines filières ». « La faiblesse des recouvrements qui en a découlée a mis la trésorerie des entreprises dans un état catastrophique. En 2019, CARE et le CJD estiment les pertes potentielles d’emplois entre 714 000 et 1 490 000, essentiellement dans le secteur privé », soulignent les deux organisations dans un communiqué rendu public tout récemment.

Selon la même source, « l’absence de statistiques économiques officielles récentes accentue le sentiment d’insécurité des opérateurs et entretient les incertitudes ». En rappelant ce bilan, les entreprises en question ont élaboré un plaidoyer pour exhorter les pouvoirs publics à agir en urgence et sans attendre contre les effets dévastateurs de la crise sur les entreprises, sur l’emploi et sur le tissu économique.


Neuf propositions


Le CARE et le CJD vient, en effet, de rendre public leur plaidoyer en faveur des PME. Celui-ci porte, notamment, sur « la mise en place d’un moratoire fiscal et parafiscal pour les entreprises en difficulté », la « révision de la LF 2020 en introduisant divers aménagements en faveur de l’entreprise », et l’abrogation de l’article 23 de l’instruction no 74-94 du 29/11/1994 de la Banque d’Algérie, limitant les lignes de découverts bancaires à 15 jours de chiffre d’affaires du bénéficiaire.

La même source plaide aussi pour le « rééchelonnement des crédits par les banques (avec obligation de paiement des intérêts) » et l’obligation pour l’Etat et les Grandes Entreprises de régler les factures des PME dans un délai n’excédant pas 60 jours, voire 30 jours dans certains cas.

Dans un second temps, le plaidoyer propose des actions à moyen terme, le CARE et le CJD exige la mise en place effective de l’activité d’Affacturage/Factoring afin de permettre aux entreprises de se financer en cédant, sans recours, leurs créances à des banques ou à des organismes spécialisés.

Il réclame aussi la création d’un « Régime de sauvegarde des entreprises en difficulté », statut spécial à réserver aux entreprises traversant des difficultés temporaires, et la révision du dispositif CNAC par la mise en place d’un dispositif encadré de  » Chômage technique » accompagné d’un dispositif de formations qualifiantes.

Les deux organisations réclament aussi la création d’un statut d’Auto-Entrepreneur ou de Micro-Entreprise afin d’introduire une plus grande souplesse dans le marché de l’emploi et d’encourager la création de très petites entreprises formelles.

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