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Pour le 24ème Mardi, les étudiants « rejettent le dialogue conduit par karim younes »

Crédit photo: El Khabar. 24e mardi des etudiants

La chaleur et la moiteur qui assaillent la Capitale, en ce mois d’aout, n’ont pas fait perdre courage et détermination aux jeunes hirakistes qui, depuis le début du mouvement populaire, ont fait preuve d’un incommensurable dévouement à la patrie ajoutant de ce fait, une plus value à la contestation populaire.

 
Alger, 6 Aout, Place des Martyres, 10h30. Un groupe composé d’une trentaine d’étudiants appuyé par la présence d’enseignants universitaires, comme pour donner force à la mobilisation estudiantine, occupe la place, attendant fiévreusement le coup d’envoi de la marche. En amont de la manifestation, un étudiant au micro brieffent ses camarades sur l’objet de la mobilisation pour ce 24e mardi. « Nous devons restés mobilisés. Nous, étudiants, avons résisté depuis le tout début de nos marche à la répression, au gaz lacrymogène et à toutes les manœuvres du pouvoir qui n’a pas lésé sur les moyens pour nous dissuader et étouffer le hirak. Il n’est pas question maintenant de faire marche arrière », lance-t-il dans un beau discours improvisé dont les mots résonnent comme un formidable plaidoyer contre le désengagement et la contre-révolution.
Pour le jeune orateur, il ne fait nul doute que le pays est en « pleine dictature militaire ». Pour arriver à établir la démocratie tant voulu par le peuple algérien, préconise-t-il, il faut commencer par libérer les détenus d’opinion, incarcérés arbitrairement. Il faut une justice indépendante, et des médias libres. Néanmoins, le dialogue que prône le panel est rejeté. Il ne sert que l’interêt du pouvoir. Il ne faut pas qu’on soit dupes et crédules ».
11h30. Les étudiants entament leur marche hebdomadaire. Une banderole sur laquelle est écrit « revendication estudiantine= revendication populaire: Yetnahaw ga3″ (Ils partent tous) est  au premier rang. On révèle également une autre banderole brandie par deux étudiants rejetant catégoriquement le hiwar (dialogue) : « nous refusons le dialogue avec la issaba. » (bande). Sur une pancarte, les étudiants affichent leur determination à poursuivre leur mouvement de contestation « nous restons mobilisés, nous résisterons et nous refusons cette issaba ». 
Mellouk Benyoucef, le fameux dénonciateur des faux moudjahidine, est présent comme chaque mardi Au côté des étudiants, réitérant sa revendication. « C’est aux universitaires de se réunir et procéder au dialogue pour sortir de cette crise qui n’a que trop duré. « je le répète! L’avenir de ce pays est entre les mains de ces jeunes. Faisons leur confiance! laissant ces jeunes porter le flambeau! Ils sauront bâtir l’Algérie dont nous rêvons tous », réclame-t-il.
« La Bedoui, la Bensalah, wel Gaid machi salah, hadou ga3 taâ massaleh » (Ni  Bedoui, ni Bensalah, et Gaid n’est pas bon, tous ces gens ne cherchent que leurs intérêts), scandent les étudiants. Le chef d’Etat-major de l’ANP en a pris pour son grade à d’autres moments aux cris de : « Gaid Salah dégage », « Ya men âche, y amen âche, Gaid Salah fel Harrach » (Vivement de voir Gaïd Salah à El Harrach).

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