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Pour «empêcher» les activités du MDS: le ministère de l’Intérieur saisit le Conseil d’Etat

Le Mouvement démocratique et social (MDS), est dans le collimateur du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales. Une plainte a été déposée par le département de Kamel Beldjoud, au niveau du Conseil d’Etat pour «empêcher» ses activités organisées dans l’enceinte de son siège national à Alger, affirme Fethi Gharès.

«Après avoir adressé une mise en demeure au Mouvement démocratique et social, le ministère de l’Intérieur  vient de déposer une plainte pour empêcher les activités du parti au niveau de son siège central (Alger, Ndlr)», écrit le coordinateur du MDS, sur sa page facebook. Gharès affirme que «le dossier est actuellement enregistré en référé au niveau du Conseil d’état».

Le siège du MDS a toujours abrité, faut-il le rappeler, des activités de militants, de défenseurs des droits de l’homme et des rencontres de partis d’opposition. Depuis le Hirak de 2019, l’intensité de ces activités a doublé.

Des rencontres de l’initiative de la société civile pour le changement, aux conférences du collectif des avocats des détenus d’opinion, passant par les réunions du PAD (Pacte pour l’alternative démocratique), jusqu’aux travaux du Front populaire anti-répression, le siège du MDS est devenu en l’espace de quelques mois la Mecque de tous les militants et opposants qui plaident le changement.

C’est d’ailleurs ce qui lui a valu, en avril 2022, une mise en demeure du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales qui lui a ordonné de «cesser de recevoir des activités citoyennes de la société civile au sein de son siège national». 

Son coordinateur, Fethi Ghares, en a lui-même payé son engagement, en passant neuf mois en prison. Arrêté le 30 juin 2021 à son domicile à Gué de Constantine (Alger), Ghares a été placé sous mandat de dépôt et poursuivi pour «atteinte à la personne du président de la République », « outrage à corps constitué » et « diffusion au public de publications pouvant porter atteinte à l’intérêt national et à l’ordre public ».

Il a été libéré le 22 mars dernier, après une condamnation en appel, à un an de prison dont six mois avec sursis. 

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