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Pour dénoncer le blocage des projets de Cevital : une marrée humaine à Bejaia

Plusieurs milliers de personnes ont battu le pavé, aujourd’hui à Bejaia selon les organisateurs. Près de 900 000 manifestants, des hommes politiques, des députés et des étudiants, ont marché dans la ville pour réclamer la levée des blocages sur les projets du groupe Cevital et la création d’emploi en Kabylie.

L’appel lancé par le comité du soutien aux travailleurs de Cevital a reçu un écho très favorable de toutes les composantes de la société. Ils étaient tous là : des députés représentants la wilaya, dont ceux du RCD et Khaled Tazaghart, des élus locaux, des étudiants, les représentants de la JSK, à leur tête son président Chérif Mellal et Miloud Iboud, des militants de la LADDH, des enseignants de l’université de Bejaia…

La marche été aussi marquée par la présence de Djamel Zenati, ancien député du FFS. Les rangs de la procession qui s’est ébranlé à partir du siège de Cevital se sont grossis en cour de route vers le port de Bejaia, point de chute de cette marche historique. Durant la manifestation, les marcheurs ont scandé des slogans contre le pouvoir qui bloque les investissements et qui pousse les jeunes à la harga. « Pouvoir assassin », « Système dégage ! », « Bouteflika, Ouyahia houkouma irhabia », « le peuple veut de l’emploi aux jeunes »…répètent en chœur les manifantss qui ont aussi repris d’autres slogans.

« Des marches mensuelles »

 Tout au long de l’itinéraire, les organisateurs ont pris la parole pour exprimer l’objectif de cette action. C’est ainsi que le coordinateur national de défense des travailleurs de Cevital et des investissements, Mourad Bouzidi affirme que « cette marche grandiose sera renouvelée chaque mois, s’il le faut, jusqu’à avoir une réponse positive de ce pouvoir qui privilégie la politique de la barque de fortune (babor ellouh)».

« Nous allons vers une grève générale et une fermeture totale de la Kabylie si nécessaire », explique-t-il devant une foule en colère. « C’est à vous, de décider de la suite à donner aux événements », dit-il, encore en s’adressant, cette fois-ci, au pouvoir avant d’appeler pour la énième fois le président de l’APW à faire voter une résolution débloquant l’usine de trituration de graines oléagineuses.

Lui succédant, Rachid Saou, professeur d’université et membre actif de la coordination, estime que « si le 11 décembre 1960 a été un tournant décisif pour la libération du pays du colonialisme, ce 11 décembre 2018 est un tournant décisif pour la libération du pays des blocages du système maffieux ».

Pour rappel, le blocage du projet de trituration des graines oléagineuses du groupe Cevital dure depuis 624 jours. Sollicité à plusieurs reprises et par plusieurs parties, le gouvernement n’a donné aucune réponse.

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