La situation est très tendue à quelques heures de la présidentielle. Des manifestations ont été organisées dans différentes villes du pays pour dire non à ce qui est qualifié de « mascarade électorale » par les protestataires.
Dès la matinée, les citoyens sont sortis massivement dans la rue pour manifester leur ras le bol face à l’entêtement du pouvoir qui s’obstine à faire passer une élection contre la volonté de la population.
De Tlemcen à l’extrême ouest du pays, à Ouargla dans le Sud-est du pays, les rues ont vibré sous les cris des manifestants exprimant leur rejet de l’échéance électorale. Les manifestants entonnent les mêmes slogans « makach intikhabat m3a el issabat » (pas de vote avec la bande), « dégage Gaid Salah had el 3am makach l’vote » (dégage Gaid salah, cette année, il n’y aura pas de vote).
Les Algériens résistent et continuent à manifester leur rejet au passage en force que le pouvoir tente d’opérer. En dépit de l’impressionnant dispositif de sécurité déployé pour empêcher les citoyens de protester, ces derniers sont décidés à aller jusqu’au bout de leur engagement, à savoir l’annulation de la présidentielle.
En Kabylie, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs localités que ce soit à Bejaia, Bouira ou à Tizi Ouzou. Des marches ont été organisées pour réaffirmer le refus des citoyens de cette « mascarade électorale ».
A Setif, la marche a été violemment réprimée par la police. Une centaines de personnes ont été interpelées par la police, selon une source locale. Alger a également connu des arrestations massives dans les rangs des manifestants.