Le prix du panier de quatorze pétroles bruts (ORB), qui sert de référence à l’Opep a progressé à plus de 22 dollars, selon les données du secrétariat de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole publiées jeudi sur son site web.

Ce panier de référence de pétrole brut de l’Opep introduit en 2005, avait a atteint 22, 40 dollars mercredi contre 21, 43 dollars mardi, précise la même source . L’ORB comprend le pétrole algérien Sahara Blend , Girassol (Angola), Djen(Congo),Oriente (Equateur), Zafiro (Guinée Equatoriale),Rabi light (Gabon), Iran Heavy (Iran),Basra Light (Irak), Kuwait Export ( Koweït),
Es-Sider (Libye), Bonny Light (Nigéria), Arab Light (Arabie saoudite), Murban (Emirats arabes unis) et Mery (Venezuela) ».

Le même jour, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a fini à 29,72 dollars à Londres, en baisse d’un peu plus de 4% ou 1,25 dollar par rapport à la clôture de mardi.
A New York, le baril américain de WTI pour juin a perdu 2,3% ou 57 cents, à 23,99 dollars. Il s’était envolé mardi de plus de 20%.

Selon des analystes, le marché pétrolier va continuer de faire face à une offre excédentaire et à une demande lente pendant encore un certain temps. La demande l’or noir a chuté à cause de crise sanitaire mondiale provoquée par le coronavirus.

Mais les prix commencent à connaitre une amélioration graduelle par rapport à ceux enregistrés lors des dernières semaines, d’ailleurs les deux indices de référence ont affiché une hausse d’environ 10% et 20% depuis le début de la semaine.

Jeudi matin, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 31,09 dollars à Londres, en hausse de 4,61% par rapport à la clôture de mercredi, tandis qu’ à New York, le baril américain de WTI pour mars gagnait 6,29%, à 25,51 dollars.

Les cours ont été soutenus par des statistiques chinoises rassurantes pour l’économie du premier importateur d’hydrocarbures. Les exportations du pays ont connu en avril un rebond surprise sur un an (+3,5%), en dépit de la pandémie de nouveau coronavirus qui paralyse l’économie mondiale.

Les prix restent aussi soutenus par les efforts de l’Opep et ses alliés qui ont entamé depuis vendredi dernier une baisse de leur production globale de pétrole brut de 9,7 mb / j, à compter du 1er mai 2020, pour une période initiale de deux mois qui se termine le 30 juin 2020.

Cette étape sera suivie d’une autre baisse pour une période de 6 mois, qui débutera du 1er juillet 2020 au 31 décembre 2020, l’ajustement total convenu sera de 7,7 Mb / j. Et enfin, un ajustement de 5,8 mb / j est attendu pour une période de 16 mois, allant du 1er janvier 2021 au 30 avril 2022.

Cet accord sera valable jusqu’au 30 avril 2022, cependant, son extension sera réexaminée en décembre 2021. L’Algérie, qui assure la présidence de l’Opep a insisté, sur la nécessité de l’application totale de l’accord de réduction de la production pétrolière et assurer un taux de conformité supérieur à 100% tout en affirmant son engagement à baisser sa production.

Une prochaine réunion est prévue le 10 juin prochain, par visioconférence, pour évaluer les impacts de cet accord et prendre, les cas échéant, d’autres mesures à l’effet d’équilibrer le marché.