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Mustapha Bouchachi: « oui au dialogue mais pas avec les symboles du système »

Crédit photo: DR.

L’avocat et militant des droits de l’Homme, Me Mustapha Bouchachi a répondu, mercredi, aux deux derniers discours du chef d’état-major, Ahmed Gaïd Salah dans lequel annonce qson soutien au peuple algérien dans ses marches pacifiques, appelant, en ce sens, au dialogue comme étant « une méthode civilisée » afin de trouver une solution à la crise actuelle.

 
« Il est sûr que le dialogue constitue une méthode civilisée pour régler les problèmes. Mais, je veux poser une question : dialoguer avec qui ? Comment et pourquoi ?« , a déclaré Me Bouchachi dans une vidéo postée sur sa page Facebook.
« Je pense que la feuille de route et les revendications des Algériens qui sortent manifester depuis le 22 février 2019 sont claires. Ils veulent le départ du régime et tous ses symboles qui dirigent aujourd’hui, toutes les institutions de l’Etat. Les Algériens ont une position de principe par rapport au chef de l’Etat par intérim et au Premier ministre. Donc, pas de dialogue avec les restes du régime de l’ex-président Bouteflika », a-t-il précisé.
« Pourquoi les les Algériens ont refusé le principe du dialogue et les consultations initiées par Abdelkader Bensalah?Parce qu’ils savent pertinemment que ces gens-là n’ont aucune crédibilité pour engager un quelconque dialogue », explique le militant des droits de l’homme. Et d’ajouter: « Le chef de l’Etat par intérim et le chef du gouvernement ont vécu dix-sept ans avec le régime de longues années. Les Algériens ne peuvent pas croire que ceux-là peuvent engager une période de transition et instaurer un nouvel Etat démocratique ».
 

« Pas de dialogue avec les symboles du système »

 
« Quand les Algériens disent qu’ils doivent tous partir, c’est une position de principe du Hirak, de la société civile et des partis. Oui au dialogue, mais pas avec les symboles du régime », poursuit-il.
Tout en refusant le dialogue avec ce qu’il considère comme « symboles du système politique en place », Me Bouchachi  indique que « si l’on veut un vrai dialogue, on doit le faire pour élaborer une feuille de route consensuelle. Nous voulons une période de transition dirigée par des hommes et des femmes acceptés par les Algériens. Ils auront à adopter les législations nécessaires pour organiser des élections présidentielles ou d’autres consultations avec une commission indépendante pour organiser les scrutins et un gouvernement neutre composé de cadres honnêtes ».
 

Construction d’un système démocratique

 
Concernant les poursuites judiciaires contre les hommes d’affaires et des hauts responsables de l’Etat, Me Bouchachi a souligné que cette démarche est favorable pour la protection du denier public, cependant, ces poursuites, a-t-il estimé, « ne doivent pas nous faire oublier que le plus important c’est d’aller vers une période de transition avec les mécanismes que les Algériens accepteront, dont l’objectif prioritaire est de construire un système démocratique auquel aspirent les Algériens de l’intérieur comme de l’extérieur ».
Par ailleurs, Me Bouchachi a appelé Abdelkader Bensalah et Noureddine Bedoui à présenter leur démission parce que « le peuple ne veut pas d’eux ».

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