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Mokrane Ait Larbi : « le système dialogue avec les bénéficiaires de la corruption »

Crédit photo: DR l'avocat et militant des droits de l'homme, Mokrane Ait Larbi,

Le peuple algérien ne prête plus l’oreille aux assertions mensongères des responsables de l’exécutif et leurs discours répétés ad nauseam qui ne font qu’accentuer la détermination des contestataires à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu’au départ de toutes les figures du pouvoir. L’avocat et militant de droit l’homme, Mokrane Ait Larbi, a annoncé, ce lundi 22 avril, son rejet de de la conférence du chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah. Pour lui « le système dialogue avec les bénéficiaires de la corruption ».

 
Me Ait Larbi indique qu’il a déclaré plusieurs fois que « le système sacrifiera quelques têtes pour se maintenir. Afin d’y parvenir, quatre feuilles de routes ont été épuisées, la dernière étant l’organisation d’une élection présidentielle le 4 juillet prochain ».
« Pour mettre les Algériens devant le fait accompli, le chef d’Etat, qui est foncièrement rejeté par le peuple, a décidé la tenue d’une « conférence consultative » en dehors de la volonté populaire », précise l’avocat.
Le militant de droit de l’homme souligne que le système ayant pris l’habitude « de faire passer de pareils projets dans l’ombre et avec la bénédiction de «personnalités nationales», des partis bénéficiaires de la rente et des organisations de masse, résidus du parti unique, il n’a d’autre issue aujourd’hui que de recourir aux mêmes manœuvres, en faisant appel à ceux qu’il a nourri par la corruption ».
« Absents depuis le début de la révolution populaire, les complices du système refont subitement surface pour faire des « propositions », qui ne servent aucunement la cause du peuple mais les intérêts du système qui leur a permis d’exister », lâche-t-il.
Me Ait Larbi indique que le « le peuple n’acceptera pas de donner une seconde vie au clan de la corruption ; il a décidé de le démanteler par les moyens pacifiques » d’où le rejet même des partis autrefois partisans fervents du clan présidentiel. « Même les partis apprivoisés par le système ont refusé de prendre part aux consultations. Ils ont rejeté cette conférence et sa résultante », poursuit-il.

Nouvelle ruse du système

L’avocat souligne , par ailleurs, que la liste des candidats à la candidature de l’élection du 4 juillet « dévoile des noms qui sont inconnus même dans leurs milieux proches. Ce qui démasque une nouvelle ruse du système pour s’agripper au pouvoir », dénonce-t-il.
« Jusqu’à quand ce dialogue de sourds entre les mardis et les vendredis ? Les propositions sont faites les mardis, et rejetés par le peuple les vendredis », s’interroge-t-il avant de demander à l’état-major de l’armée d’écouter et « répondre aux revendications –toutes les revendications- du peuple, sans manœuvres politiciennes, afin que nous puissions aller vers l’essentiel : chasser toutes les figures de la corruption et démolir tous les bastions du système, afin de commencer enfin à construire la nouvelle Algérie, l’Algérie de tous les Algériens, avec une présidence collégiale composée de personnes dont l’intégrité, le passé honorable et l’envie de voir partir le système, fief de la corruption, ne sont plus à démontrer. Cette présidence collégiale ne sera possible sans l’approbation du peuple », insiste Me Ait Larbi.
« Il faut se rendre à l’évidence que ce qui arrive en Algérie depuis février porte un nom : la révolution populaire pacifique. Lorsque le train d’une révolution est en marche, il ne s’arrête qu’à la victoire du peuple sur la dictature et la corruption, dans toutes ses expressions », conclut-il
 

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