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Mohcine Belabbes (RCD) : « Gaïd Salah installe l’Algérie dans l’anti-constitutionnalité »

Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Belabbes, charge violemment le chef d’Etat-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah, qui a installé, selon lui, l’Algérie dans une situation d’anti-constitutionnalité. Selon le premier responsable du RCD, cette situation ne concerne pas seulement le maintien du chef de l’Etat Abdelkader Bensalah, en dehors des délais constitutionnels.

 

En effet, dans un post publié aujourd’hui sur sa page Facebook, le leader du RCD cite une série de conséquences de l’accaparement de tous les pouvoirs par Ahmed Gaïd Salah qui est aussi vice-ministre de la Défense nationale.

« Le vice-ministre qui s’est accaparé tous les pouvoirs depuis le 02 avril 2019 vient de réussir l’exploit de mettre l’Algérie dans une situation inédite d’anti constitutionnalité », précise-t-il, d’emblée.

Et d’ajouter : « En effet, aujourd’hui, le mandat du chef de l’Etat désigné en vertu de l’article 102 de la constitution a expiré ; le Conseil de la nation est toujours sans président élu puisque dirigé par un intérimaire désigné depuis trois mois et l’Assemblée nationale sans président depuis une semaine (violation de l’article 131 de la constitution) ; le premier ministre nommé depuis mars 2019 n’a à ce jour pas présenté son plan d’action devant le parlement (violation de l’article 94 de la constitution) ; le pouvoir judiciaire est sans garant constitutionnel de son indépendance ; le Conseil Supérieur de la Magistrature est inopérant en l’absence d’un président de la République », rappelle-t-il.

 Selon Mohcine Belabbas, même le symbole de la justice, synonyme de l’équité, a été dévié de son sens. « Sur un autre plan, il a changé auprès de l’opinion nationale le symbole de la justice, visible dans tous les tribunaux et palais de justice, de la balance pour lui substituer la faucheuse. La balance ayant toujours suggéré l’impartialité, l’objectivité et l’indépendance, la faucheuse quant à elle suggère la vengeance, la répression et la condamnation définitive sans jugement et sans appel », déplore-t-il.

 Donner le pouvoir aux jeunes du 22 février

Poursuivant, Mohcine Belabbas dénonce aussi les graves atteintes aux libertés et la multiplication des entraves à l’activité partisane et associative. « Ces trois derniers mois ont été marqués par un nombre jamais égalé d’atteintes aux libertés et d’emprisonnement illégaux dans un temps aussi court. L’entrave à l’exercice politique n’est pas en reste puisque les partis et associations se voient refuser d’organiser des activités et interdits d’accès aux médias. Plus parlant est le recours d’un avocat, Salah Dabbouz, à la grève de la faim pour récupérer ses droits constitutionnels et légitimes », souligne-t-il.

Selon lui, cette situation « est par ailleurs largement prévisible« . « Il s’agit plutôt de rappeler à la raison ses septuagénaires et autres octogénaires de tous bords pour leur signifier d’arrêter de rajouter de l’huile sur le feu et de laisser la génération du 22 février prendre les choses en main au plus vite afin de remettre le train Algérie sur les rails de la démocratie et du progrès », suggère-t-il.

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