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Mohcine Belabbas: « Ce qui inquiète le plus dans la démarche de Gaid Salah est son manque d’ambition pour l’Algérie »

© DR | Mohcine Belabbes, président du RCD

Le président du RCD, Mohcine Belabbas a indiqué, ce lundi 3 mai, que malgré « les promesses » de l’état-major, Ahmed Gaid Salah, d’accompagner le mouvement populaire, « aucun dialogue n’a été initié avec les acteurs politiques ou de la société civile pour réunir les conditions d’un retour du pouvoir réel aux civils ».

 
« D’échec en échec, ils (les tenants du pouvoir) ont fini par montrer une inaptitude criarde à gérer la crise constitutionnelle et politique », a écrit Mohcine Belabbas dans une message publié sur sa page Facebook, rappelant que « le dernier échec étant celui de l’organisation de l’élection présidentielle programmée pour le 04 juillet et dont l’annulation vient d’être actée par ce qui fait office de conseil constitutionnel ».
Le président du RCD estime que depuis le soulèvement populaire du 22 février « l’État-major de l’armée s’est transformé en une sorte de Haut comité de transition décidant de tous et envoyant ses messages les plus importants par l’intermédiaire de son chef Gaid Salah ».
Analysant la conjoncture politique actuelle que traverse le pays, Mohcine Belabbas a indiqué, en dressant un « bilan » de ces deux mois de crise, que cette situation n’a abouti qu’à « des causeries hebdomadaires sans vision ni perspectives du vice-ministre de la défense suivies de menaces sans discernement, des institutions politiques paralysées », ajoutant qu' »aucun dialogue n’a été entamé, aucune affaire de justice n’a été élucidée, des abus manifestes de la détention provisoire, une répression assumée, le refus entêté de libérer les nombreux détenus d’opinions qui croupissent toujours dans les geôles du régime ».

« Une panne de l’investissement économique et de l’initiative gouvernementale avec des ministres cantonnés dans l’hôtel Aurassi », poursuit-il
Pourtant, selon Mohcine Belabbas, « une dynamique de débats et d’initiatives dans la société est perceptible. Des propositions de sorties de crise qui pour l’essentiel s’appuient sur les grandes lignes de la feuille de route du RCD fleurissent. Le consensus citoyen sur une période de transition constituante est largement partagé ».
« En définitive, ce qui inquiète le plus dans la démarche de Ahmed GAID Salah est son manque d’ambition pour l’Algérie. Réduire la demande citoyenne de la construction d’un État de droit à de simples considérants logistiques et techniques de l’organisation d’une élection présidentielle est plus que problématique », conclut-il
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